Locomotion est heureuse d’annoncer la sortie en salle du documentaire Rapailler l’Homme d’Antonio Pierre de Almeida. Le film sera présenté en primeur à Montréal et à Québec à compter du 14 septembre.
Rapailler l’Homme (re) découvre le poète Gaston Miron, à travers l’expérience des Douze hommes rapaillés, ces chanteurs d’ici qui ont interprété ses mots en musique. Vincent Vallières, Jim Corcoran, Michel Rivard, Yann Perreau, Martin Léon, Louis-Jean Cormier, Gilles Bélanger, Yves Lambert, Richard Séguin, Daniel Lavoie, David Marin, Pierre Flynn et Michel Faubert parlent de leur relation à Miron, à ses thèmes comme l’identité, l’amour, la création, l’engagement, la famille. Ces images nous permettent d’assister à des moments privilégiés de création pure, de la première maquette que propose dans sa cuisine le compositeur Gilles Bélanger, à l’aveu candide d’un Yann Perreau «la poésie, j’trouvais ça pédant, je comprenais rien…».
Louis-Jean Cormier (Karkwa) nous guide à travers ce parallèle entre deux temps, il agit comme fil conducteur, pose les questions et marche sur les pas de Miron « C’est un peu sournois la poésie, ça te rentre dans le cerveau, ça te chamboule, ça peut rester pris à l’intérieur de ta tête et tourner en boucle, ça peut t’influencer dans ton écriture. C’est un beau lavage de cerveau, c’est un lavage premium avec cire …et parfum » dira celui qui signe la musique originale du film.
Deux époques se répondent, se superposent parfois et l’homme vers qui tout revient, c’est Miron. Il est au coeur du documentaire par le biais d’archives multiples et vivantes, certaines rares. Il fait ainsi écho à son ami de toujours et associé aux Éditions de l’Hexagone, Alain Horic, qui livre un unique et touchant témoignage. Le biographe Pierre Nepveu nous éclaire sur le poète national et son époque.
Pendant quatre ans, le réalisateur du film sera un membre intentionnellement discret, mais admis de la « famille » des douze hommes. À tel point que Gilles Bélanger parlera de lui comme de « l’homme de l’ombre qui faisait de la lumière » faisant référence à sa présence discrète et son regard éclairant. « À travers ce film, j’ai eu envie de donner la possibilité à ceux qui le connaissent tout comme à ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui, de découvrir ou redécouvrir Miron dans le plaisir. » mentionne le réalisateur du film, Antonio Pierre De Almeida.
Rapailler l’Homme est le premier long-métrage de la société Baroque.