Lucien Brouillard est l’une des rares films politiques québécois. Il a été réalisé en 1982 par le cinéaste Bruno Carrière – Avec Pierre Curzi et Marie Tifo
Lucien Brouillard (Marie Tifo et Pierre Curzi – Copyright: ACPAV)
Brouillard est un activiste engagé
Après une manifestation devant le ministère des affaires sociales, Brouillard arrive à l’improviste chez Martineau et se rend compte que ce dernier est une proche relation du Premier Ministre Provencher. Les activités syndicales de Lucien Brouillard prennent de plus en plus d’importance. Un jour, après une énième manifestation, il est arrêté et faussement accusé de pornographie infantile. Brouillard est laissé en liberté mais se retrouve surveillé de près par la police. Puis, il détruit un échafaudage dangereux, laissé en place par des patrons peu préoccupés par la santé sécurité. Emprisonné, il se retrouve bientôt devant Martineau qui peut le libérer à la seule condition de signer un pacte de paix pour les 18 prochains mois. Brouillard refuse. Martineau brigue un poste électoral dans le parti de Provencher et ne peut s’engager à le défendre plus que ça. Alice, la femme de Lucien, est appelée à la rescousse par Martineau. Puis, Brouillard se fait accuser d’attentat à la pudeur par les policiers revanchards qui ont bien décidé de se débarrasser de ce trouble-fête.
Les temps changent
Le gouvernement Provencher est élu et Martineau obtient le poste de ministre aux affaires corporatives. Brouillard sort finalement de prison, mais les relations avec Alice et avec ses anciennes connaissances ne sont plus les mêmes. Mais si les idéaux de Lucien n’ont pas changés, c’est son entourage qui n’est plus le même. Le magasin d’Alice reçoit des subventions et son ami André ne voit plus d’un bon Å“il les exagérations de Lucien… Brouillard sort finalement de prison, mais si ses idéaux et sa ferveur sont restés les mêmes, c’est son entourage qui n’est plus le même. Le magasin d’Alice reçoit maintenant des subventions gouvernementales et son fidèle ami André ne voit plus ses exagérations d’un très bon Å“il… Avec le temps qui passe, les gens commencent à mettre en doute l’intégrité de Lucien, les soupçons d’attentat à la pudeur le déservent de plus en plus. Et c’est au tour d’Alice de ne plus pouvoir supporter la situation ; elle menace de le laisser tomber s’il ne change pas.
Le plan odieux
À la télévision, un fait divers est annoncé : la mort de la femme et du fils de Martineau. Le soir, les deux hommes se rencontrent et reprennent le dialogue. Peu après, Martineau se fâche avec Provencher et voit son ministère mis sous tutelle. Mais Provencher, se voit de plus en plus contesté et son leadership est de plus mis en cause. Lors d’une manifestation menée par Lucien, Provencher se fait secouer. Lucien se retrouve donc catégoriquement rangé dans la catégorie persona non grata… Un soir, Martineau convoque Lucien et les deux hommes fomentent l’assassinat de Provencher, qui devrait avoir lieu lors du discours électoral que donner prochainement l’homme politique. Sous l’influence de la haine et aveuglé par la vengeance, Brouillard accepte la mission.
Épilogue
Le soir venu, alors que Provencher et Martineau sont à l’estrade en plein préparatifs, Lucien tire sur son ami Martineau et l’atteint en plein cÅ“ur. Dans sa chute, Martineau fait exploser la bombe qu’il avait caché dans son paquet de Gitanes. Dernier plan d’Alice, assise avec con enfant dans le train qui l’emmène loin de Montréal.
Copyright: Charles-Henri Ramond, avril 2009
