[Critique] After the Ball : 12 coups de semonce

Coproduite par le Québec et le Canada, After the Ball use et abuse des quiproquos, dans un ensemble mêlant, sans trop savoir où se garrocher, le conte de fée, la comédie romantique et la satire du milieu de la mode.

Image officielle tirée du film After the Ball (Les 12 coups de minuit)  : on y voit Portia Doubleday, Chris Noth et Marc-André Grondin

After the Ball (Les 12 coups de minuit) : Portia Doubleday, Chris Noth et Marc-André Grondin

After the Ball (Les 12 coups de minuit) est une comédie coproduite par le Québec et le Canada qui use et abuse des quiproquos, dans un ensemble mêlant, sans trop savoir où se garrocher, le conte de fée, la comédie romantique et la satire du milieu de la mode. L’histoire, on l’a vue mille fois, et mille fois on s’est fait la réflexion : les bons sentiments au cinéma c’est très vendeur. Une jeune designer se fait évincer de l’atelier de confection appartenant à son père, après avoir été trahie par sa belle-mère prête à tout pour prendre le contrôle de la compagnie aidée de ses deux filles. Bien décidée à obtenir sa revanche, elle réintègre l’entreprise sous une fausse identité (et en homme!). Bien entendu, elle devient la coqueluche de la place et finit par déjouer les plans maléfiques de sa belle mère.

Menée tambour battant par l’actrice américaine Portia Doubleday (Carrie version 2013) et un Marc-André Grondin mal à l’aise, cette production grand public mène par le bout du nez ses vilains (la belle mère et ses deux gourdes), lorgne du côté de Cendrillon et évite toute notion de francophonie, même si l’action se situe à Montréal. Sean Garrity, qui nous avait plutôt amusés avec My Sexual Awkward Adventure, démontre une belle habileté à filmer les couleurs chatoyantes de l’univers de la mode, mais ne parvient jamais à donner à son film une tonalité propre à une histoire trop éculée. Beaucoup trop respectueux des genres, son film ne provoque ni émotion ni surprise. On se contentera donc de quelques sourires sur les dialogues absurdes des deux filles de l’haïssable marâtre (Lauren Holly), incarnées par Anna Hopkins et Natalie Krill, les personnages les plus réussis du film. After the Ball est une production utilitaire dont le format DVD lui permet de rejoindre un terrain de jeu plus en rapport avec ses prétentions.

After the Ball (Les 12 coups de minuit) – Canada-Québec, 2014, 1h42 – une jeune designer de mode déjoue les plans de sa belle-mère qui s’est mise dans la tête de prendre le contrôle de l’atelier de confection familial – Avec: Portia Doubleday, Marc-André Grondin, Chris Noth, Lauren Holly – Scénario: Jason Sherman, Kate Melville Réalisation: Sean Garrity – Production: Don Carmody, Gabriella Martinelli, Robin Crumley, Jane Silverstone-Segal – Distribution: TVA Films

Ma note: 

Les notes :

★★★★★ Excellent
★★★★ Très bon
★★★ Bon
★★ Moyen
Mauvais

Contenus similaires

Qui sommes-nous ?

Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

Catégories

Archives