Radio-Canada nous apprend ce matin le décès de la comédienne québécoise Rita Lafontaine, morte lundi soir à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal, où elle était hospitalisée depuis la veille pour y subir une opération chirurgicale. Elle avait 76 ans.
Visage bien connu du petit et du grand écran, Rita Lafontaine avait fait ses premiers pas sur les planches au milieu des années 60 sous la direction d’André Brassard, en se distinguant grâce au répertoire de l’auteur Michel Tremblay. Les Belles-Sœurs, À toi pour toujours, ta Marie-Lou et Albertine en cinq temps, autant de pièces remarquées dans lesquelles on aura pu apprécier la polyvalence de son talent.
Depuis elle a joué dans plusieurs dizaines de pièces, tant au Québec et en Ontario qu’en Europe, et a fondé en 2004, le Centre des arts Rita Lafontaine dédié à la promotion des arts de la scène.
Rita Lafontaine dans le film Le soleil se lève en retard d’André Brassard (coll. personnelle)
Au grand écran, on la verra au début dans des comédies dramatiques explorant les joies et peines des « petites gens », O.K. … Laliberté de Michel Carrière par exemple, et dans les films adaptés de l’oeuvre de Tremblay. Citons entre autres, Il était une fois dans l’est d’André Brassard et bien entendu, Le Soleil se lève en retard où elle incarnait le rôle d’une jeune trentenaire qui trouve enfin l’amour en la personne d’Yvon Deschamps.
On la verra par la suite dans plusieurs rôles de mamies attachantes sous la direction de cinéastes de renom tels que Claude Jutra (La dame en couleurs), Francis Mankievicz (Les portes tournantes) ou encore Jean Beaudin avec Le matou.
Née le 8 juin 1939 à Trois-Rivières, Rita Lafontaine avait aussi participé à plusieurs téléromans, dont Le monde de Charlotte ou encore Grosse vie à Radio-Canada. En 2005, elle a reçu le titre d’officier de l’Ordre du Canada.
