Une jeune femme allongée sur le lit d’un appartement du centre-ville. Un jeune homme l’appelle, elle préfère ne pas répondre en voyant qui c’est. Dans un amphithéâtre, ce jeune homme présente un cours de photo à quelques étudiants.
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La jeune femme est dans un bureau, en train de passer une entrevue pour un emploi administratif. Elle s’appelle Éva Marsh. L’un de ses interlocuteurs a une grippe et se mouche après lui avoir serré la main. Elle le fixe attentivement. Après l’entrevue, elle attend le bus. Elle tousse dans son foulard. Montréal est encore enneigé.
Le soir Éva et son chum, l’homme qui l’a appelé tantôt, soupent. Difficulté de conversation. Un secret commun les tiraillent. En plein repas, elle reçoit un coup de fil qui lui annonce qu’elle a la job. Visiblement très heureuse, elle répond « I’ll be there ! », puis raccroche. Son chum semble satisfait, mais laisse transparaître une pointe d’anxiété. « I’m here to support you ». Elle quitte la pièce sans un mot.
À la tété, le journal rapporte la disparition d’un jeune couple et continue avec la nouvelle d’un virus. Le type zappe.
Le lendemain, il rencontre un ami et lui confie qu’il aurait dû rester à Montréal au lieu d’aller à New York, pour s’occuper d’Éva.
Lendemain matin. Salle de bain. Ils se préparent. À la télé, les informations annoncent un problème grave de santé publique : une pandémie est en train de se répandre partout au Québec. Éva est jointe par son nouvel employeur qui lui demande de rester à la maison. Le couple se chicane. Elle va dans la salle de bain et boit de l’eau au robinet. Elle étouffe et se met à chanceler. Elle pleure assise par terre. Il s’enferme dans une pièce et prépare un lit. Il sort un ourson en peluche d’une boîte et le dépose délicatement sur l’oreiller.
Retour en arrière. Le couple s’embrasse langoureusement.
Présent. On retrouve Éva, allongée sur son lit. Elle se caresse les seins avec délice. Puis, en regardant une photo d’eux deux, elle retire nerveusement sa bague de fiançailles.
DYS- de Maude Michaud – d. : Shannon Lark (Eva), c. : Alex Goldrich (Sam), g. : Dega Lazare (James) : un souper presque parfait – ©Quirk Films
Il est devant la télé qui parle encore de l’épidémie. Elle le rejoint, lui fait part de ses angoisses. Ils s’étreignent. « Everything’s gonna be fine » lui dit-il. James, l’ami de tout à l’heure, fait irruption à l’improviste. Pendant que les gars trinquent, elle soupe sans rien dire, visiblement agacée. Il lui fait la remarque qu’elle ne porte plus sa bague. Il met de la musique pour casser l’ambiance froide et terne qui règne dans la pièce, musique qui est rapidement interrompue par un bulletin spécial, encore sur le virus. La nouvelle semble plaisante pour James qui prend la chose trop à la légère pour Éva, qui ne se gêne pas pour le remettre à sa place. « You’re just a fucking looser ! ». La chicane commence à pogner. Puis subitement, James se met à tousser et crache du sang… jusque sur le bras d’Éva. Elle panique. James parti, son chum met des gants de vaisselle et jette dans un sac plastique tout ce qu’il y avait sur la table.
Éva est dans son bain. On la voit de profil à hauteur du rebord de la baignoire. À son tour, elle commence à cracher du sang, puis à perdre ses ongles. Elle sort de la baignoire affolée, se regarde dans la glace… rien. Était-ce un cauchemar ?
Shannon Lark dans le film DYS- de Maude Michaud (©Quirk Films)
Pendant ce temps, il continue son ménage de la cuisine. Elle part mettre le sac-poubelle aux vidanges, dans le sous-sol de l’immeuble. Musique intense. Bruits étranges. Elle voit un homme qui découpe une jeune femme encore vivante. Sous les hurlements de douleur, il mange morceau qu’il vient de découper. Éva s’engouffre dans l’ascenseur puis se met à courir dans les couloirs, jusqu’à l’appartement. Derrière la porte de chez elle, elle aperçoit dans l’œilleton la mine déconfite de James… Son chum la rejoint, regarde à son tour. Rien… À la télé, la même rengaine.
Peu après, Éva se rend compte qu’elle a une tache rougeâtre sur l’épaule. Elle écoute au mur. Les bruits sourds d’une dispute se font entendre indistinctement. Elle retourne se coucher.
Dans sa chambre, il appelle Urgences Santé pour signaler que sa blonde est infectée. Mais la préposée lui dit de rester calme, de consulter si le problème persiste et refuse de lui donner des précisions sur le virus en question. Il allume la radio et syntonise une émission traitant des démons. Il prend des notes.
DYS- de Maude Michaud – Dega Lazare (James) : un ami qui vous veut du bien – ©Quirk Films
La nuit est tombée. James, des taches rouges sur le corps, entre dans la chambre d’Éva. Elle se réveille en sursaut.. Elle retourne à la porte et regarde à nouveau à l’Å“illeton de la porte d’entrée… elle y voit à nouveau James, le regard hagard, du sang aux commissures des lèvres.
Le lendemain matin. Elle déjeune seule. Il écoute la radio dans sa chambre… le même programme sur les personnes infectées. Après une brève discussion, elle reste seule dans le salon et tente d’ouvrir les fenêtres. Il l’en empêche brutalement, la gifle et lui donne l’ordre de ne pas respirer l’air extérieur. Elle brise sa radio, qui selon elle le rend complètement fou, puis part s’enfermer dans chambre. Elle a une importante marque rouge au visage. Il calfeutre les fenêtres.
Retour en arrière. Elle lui annonce qu’elle est enceinte. La joie les emporte! Elle annonce la nouvelle à sa mère, qui ne semble pas partager le même enthousiasme, notamment en raison de la possible carrière de sa fille.
Présent. Il continue de calfeutrer les fenêtres de l’appartement avec du duct tape. Elle lui ordonne de sortir de sa chambre.
Retour en arrière. Il informe Éva qu’il a décroché un important contrat à New York. Mais qui les obligera à être séparés pour un bout de temps.
Shannon Lark en fâcheuse posture dans Dys- de Maude Michaud (©Quirk Films)
Présent. Fantasme d’Éva lorsqu’elle ressort d’un tiroir des accoutrements en latex noir. Elle se caresse les cuisses et les seins. Sa main gauche serre son cou. Par la porte entrebâillée, il l’aperçoit allongée au sol en train de se masturber. Plus tard en soirée, il a mis un disque de guitare hawaïenne… Elle ouvre sa porte de chambre et l’aperçoit danser seul… comme si elle était dans ses bras.
Retour en arrière. Éva appelle sa mère et lui fait part de ses doutes quant à la maternité, et quant au fait que Sam (ça y est, j’ai compris son prénom!) est de plus en plus bizarre. Elle raccroche et regarde une échographie. En pleurs, elle appelle Sam et lui annonce qu’elle a perdu le bébé puis s’allonge dans la douche et se pratique elle-même un avortement de style barbare avec ce qui ressemble à un cintre métallique plié… James, toujours là à l’improviste et constate la scène. Il appelle l’ambulance (leur adresse : 967 Riverside, appartement 407). Elle le conjure de ne rien dire à Sam et le menace de l’accuser de viol.
Présent. Elle parle à voix basse à un pot Masson qui contient le fÅ“tus… « I’ll make sure nothing ever happens to you »
Le soir venu, Sam répare l’antenne de la radio qu’Éva avait brisée auparavant. Un éditorialiste échafude une théorie selon laquelle les épidémies permettent de justifier les génocides. Sam note frénétiquement les détails de cette stratégie biochimique destinée à servir les intérêts d’un nouvel ordre mondial.
Pendant ce temps, dans son sommeil Éva fait un autre cauchemar de James et ses plaques rouges de mutant. Elle se lève, et, après avoir enlevé le ruban adhésif de la fenêtre du salon, sort sur le balcon. Montréal est sous la neige. Elle respire à pleins poumons l’air pur de l’hiver. Mais Sam s’est réveillé et a refermé la porte-fenêtre! Elle est seule désormais dans le froid glacial. Peu après, Sam la récupère frigorifiée et l’installe sur le divan. Il la déshabille pour la mettre au lit. Elle n’a aucune trace rouge sur l’épaule. Il se colle à elle pour la réchauffer. Étreinte forcée. Il la bâillonne en la pénétrant par derrière. Elle se dégage. Il voit le pot Masson. Elle s’enfuit dans les combles. Il la rattrape.
Sam a séquestré Éva. Dans l’appartement simplement éclairé par un spot aveuglant, elle est assise sur une chaise, bâillonnée et ligotée. Elle le supplie, elle n’est pas malade, pourquoi ? Mais Sam a perdu ses esprits. Il est convaincu que les théories conspirationnistes de la radio sont vraies. Il lui montre le bocal et se met à lui reprocher l’avortement. Dans un geste de domination évident, il s’approche d’elle, le cintre à la main.
Retour en arrière. James rencontre pour la première fois Éva.
I am doing this for your own good. Because I love you! – Sam, très calme à Éva paniquée
Présent. Le mot « LIAR » littéralement gravé sur le front sanguinolent d’Éva. Tournant autour d’elle, en rage, Sam se met à lui faire la morale, puis lui remet sa bague. Il jette le fÅ“tus dans une poubelle. Il la force à boire le contenu du bocal ! Elle parvient à se libérer. Musique stridente. S’approche de son visage et lui arrache une oreille. Montage haletant. S’emparant ensuite d’un bâton, elle le massacre avec furie et lui jette sa bague au visage (qu’il a ensanglanté bien entendu).
DYS- de Maude Michaud – Shannon Lark (Eva) : la rage au corps – ©Quirk Films
Elle erre dans l’appartement, récupère le fÅ“tus et le place délicatement dans un chiffon propre. Des pleurs de bébé se font entendre. Elle entre dans la baignoire et tente de se débarrasser de boursoufflures hideuses rouge foncé qui marquent son corps.
Gros plan sur le visage d’Éva, qui est encore dans la baignoire. Son petit fÅ“tus est sur le rebord à proximité..
James, ensanglanté lui aussi, entre à l’improviste, encore une fois. Éva lui barre le chemin. Elle enlève son chandail et lui demande de lui faire un bébé. Il desserre sa ceinture de pantalon.
Générique de fin.
Résumé détaillé rédigé par Charles-Henri Ramond, ©juin 2016 – Merci de respecter les droits d’auteur et de ne pas dupliquer ce contenu sans autorisation préalable.
