Du 1er novembre au 16 décembre, la Cinémathèque québécoise rendra hommage à André Melançon qui nous a quittés fin août. Le cycle regroupe une dizaine d’œuvres courtes et longues qui donnent un aperçu éclectique de la carrière de ce comédien et cinéaste aimé de tous.
De Melançon l’acteur, nous reverrons Taureau de Clément Perron, sans doute son apparition la plus marquante au grand écran (3 novembre à 19 h 00) ainsi que le méconnu drame d’Eliseo Subiela Le côté obscur du coeur (El Lado Oscuro Del Corazon), une coproduction avec l’Argentine qui remporta le prix du meilleur film au FFM en 1992.
De Melançon le réalisateur, nous aurons la chance de revoir plusieurs Å“uvres assez peu montrées, dont le moyen métrage Charles Gagnon (1970) l’un de ses tout premiers films, qui offre un portrait ponctuel de Charles Gagnon, l’un des dirigeants du FLQ peu après sa première libération de prison. (1 novembre à 19 h 00). Deux de ses documentaires les plus intéressants seront également projetés : Les vrais perdants (1978) qui nous montre le cas de familles québécoises au sein desquelles les enfants sont poussés sur la voie, parfois excessive, de la réussite à tout prix (7 novembre à 19 h 00) ainsi que Des armes et des hommes (1973) qui nous propose lui aussi un regard extra-lucide sur la société québécoise des années 70 en se penchant sur l’utilisation des armes à feu. Adroit mélange de fiction et de documentaire, ce film puissant nous incite à réfléchir sur notre rapport à la violence et à la domination. (8 novembre à 19 h 00). Un programme triple reprenant ses premiers courts métrages Les tacots, Le violon de Gaston et Les Oreilles mène l’enquête sera projeté le 10 décembre à 17 h 00. Le lys cassé, moyen métrage traitant d’une relation incestueuse entre une enfant et son père, le suspense psychologique Rafales (1990) et la comédie jeunesse Comme les six doigts de la main (1978) font également partie de la rétrospective.
Pour plus de détails, rendez-vous sur le site de la Cinémathèque.
Bon cinéma!