Cri de la nuit, Le – Film de Jean Beaudry

Cinquième long métrage de fiction réalisé ou coréalisé par Jean Beaudry, Le cri de la nuit est un drame psychologique scénarisé par l’auteur des réputés Matins infidèles (1984) et Jacques et Novembre (1989).

https://www.filmsquebec.com/wp-content/uploads/2017/08/cri-de-la-nuit_VHS_filmsquebecdotcom.jpg
Image de Pierre Curzi et Félix-Antoine Leroux dans le film Le cri de la nuit

Pierre Curzi et Félix-Antoine Leroux dans Le cri de la nuit de Jean Beaudry (image extraite du film (capture VHS) – Collection filmsquebec.com – Reproduction interdite sans autorisation)

Cinquième long métrage de fiction réalisé ou coréalisé par Jean Beaudry, Le cri de la nuit est un drame psychologique scénarisé par l’auteur des réputés Matins infidèles (1984) et Jacques et Novembre (1989).

À bien des égards, les thèmes abordés par Beaudry (jeunesse et suicide, mâle incertain quant à une possible paternité, solitude urbaine…) ainsi que sa tonalité très sombre malgré une finale heureuse, font de Le cri de la nuit une oeuvre typique du corpus dramatique québécois des années 80-90. Le film se déroule de nuit dans les corridors vides d’un Cégep de Montréal et relate la rencontre d’un gardien de sécurité (Pierre Curzi) qui vient de séparer de sa blonde enceinte (Louise Richer) et d’un étudiant en train de se préparer au suicide (Félix-Antoine Leroux). Ce dernier avait d’ailleurs déjà incarné le rôle du fils de Pierre Curzi dans Les Plouffe et celui de Louise Richer dans La grenouille et la baleine.

« C’est la rencontre de deux inconnus, un homme de 45 ans, qui refuse de donner la vie, et un adolescent, qui ne tient plus a la sienne. Mais en s’occupant de Nathaël, en lui parlant de sa passion pour les étoiles, en lui accordant l’attention que le jeune homme n’a jamais eue de son père, à son insu, Pierre le fera renaître. De son côté, Nathaël, qui voulait mourir, se trouvera en mesure, non seulement de sauver la vie de Pierre, mais aussi de l’aider, à dire oui à une vie nouvelle. » (Jean Beaudry en entrevue dans La Presse, 16 mars 1996, p. C-2)

Longtemps connu sous le titre choc Une nuit en pleine gueule, ce drame intimiste avait reçu un accueil plutôt chaleureux de la critique, mais ne put attirer plus de 1 000 spectateurs en salle. Il n’a jamais été édité en format DVD.

Critiques d’époque

Des qualités techniques indéniables, avec jeux de caméra judicieux, mais une histoire qui s’enlise un peu et ennuie vaguement. Le ton est au voyage initiatique et aux transmutations intérieures, mais les dialogues assez faibles n’ont pas la profondeur et la sensibilité des films précédents de Beaudry, comme Jacques et Novembre et Les Matins infidèles. (Odile Tremblay, Le Devoir, 23 mars 1996, p. B-5)


Le cri de la nuit est un film sincère et sans compromis, dans lequel Beaudry poursuit avec application sa réflexion intimiste sur l’existence. Si, fondamentalement son discours n’a pas vraiment changé depuis ses films en collaboration avec François Bouvier, c’est au niveau formel que Beaudry (en solo) semble vouloir adopter un style plus expressif et aussi plus enclin à évoquer des images poétiques et symboliques. (Carlo Mandolini, Revue Séquences, No 183 — Mars/avril 1996, p. 13)

Image de Pierre Curzi et Louise Richer dans le film Le cri de la nuit

Pierre Curzi et Louise Richer dans Le cri de la nuit de Jean Beaudry (image extraite du film (capture VHS) – Collection filmsquebec.com – Reproduction interdite sans autorisation)

Résumé

Pierre est gardien de nuit dans un collège. Passionné d'astronomie, il profite de ses soirées pour se observer le ciel dans le petit observatoire installé sur le toit de l'immeuble. Mais une nuit, alors qu'il pense être le premier à observer une astéroïde fonçant tout droit sur la terre, plusieurs événements se précipitent et viennent perturber sa quiétude.

Tout d'abord, il surprend Nathaël, un jeune d'une vingtaine d'années qui s’est enfermé au département d’audiovisuel pour faire sur vidéo sa lettre d’adieu à celle qui l’a quitté. Puis, alors que Hélène, sa blonde, lui rend visite, une querelle éclate lorsqu'elle lui annonce être enceinte. Elle le quitte sans crier gare.

Pierre et Nathaël se parlent, se rapprochent et finalement, finissent par s'entraider, avec la ferme intention de ne pas laisser les choses aller comme prévu...

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Pierre Curzi (Pierre), Félix-Antoine Leroux (Nathaël), Louise Richer (Hélène), Jocelyn Bérubé, Sabine Karsenti

Fiche technique

Genre: drame psychologique - Origine: Québec, 1995 - Durée: 1h21 - Images: noir & blanc et couleurs - Langue V.O.: Français - Visa: 13 ans et plus - Sortie en salles: 22 mars 1996 sur 2 écrans à Montréal - Tournage: 32 jours en décembre-janvier 1995 au Collège Ahuntsic de Montréal - Budget approximatif: 1,5M$

Réalisation: Jean Beaudry - Scénario: Jean Beaudry - Production: Claude Cartier - Producteurs associés: Yves Rivard, Nicole Lamothe - Direction de production: Luc Vandal - Sociétés de production: Les Productions du lundi matin en coproduction avec l'Office national du film du Canada avec la participation financière de la SODEC, crédits d'impôts provinciaux - Distribution: CFP Distribution

Équipe technique - Conception sonore: Claude Beaugrand - Direction artistique: Michèle Forest - Montage images: Suzanne Allard – Musique: Robert Marcel Lepage - Photographie: Éric Cayla (super 16mm) - Son: Richard Besse

Infos DVD/VOD

À notre connaissance, Le cri de la nuit n'a jamais été distribué commercialement au Québec en format DVD.

Qui sommes-nous ?

Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

Catégories

Archives