Portrait du cinéaste Jean Beaudin (Photo: Denis McCready)
L’Agence Omada nous apprenait plus tôt aujourd’hui que le réalisateur québécois Jean Beaudin, était décédé subitement le 18 mai dernier, à l’âge de 80 ans. Ce grand nom du cinéma québécois s’en est allé laissant derrière lui une carrière de près de quarante ans, durant laquelle il aura signé des Å“uvres marquantes, tant au cinéma qu’à la télévision. À l’instar de bon nombre de cinéastes de sa génération, Jean Beaudin avait fait ses classes à l’ONF, où il était entré en 1964, après avoir suivi des études à l’École des Beaux-Arts à Montréal et à Zurich. Après un drame produit par l’ONF (Stop, en 1971) et Le diable est parmi nous, un long métrage d’horreur aujourd’hui oublié, il réalise en 1976 sa première grande Å“uvre : J. A. Martin, photographe. Présenté à Cannes, l’année suivante, cette chronique d’un couple parti immortaliser les régions du Québec remporte le le Prix du jury Å“cuménique et permet à Monique Mercure de mettre la main sur le Prix de la meilleure interprétation féminine ex-æquo.
Par la suite, plusieurs films ambitieux verront le jour, tels Cordélia un drame judiciaire mettant en vedette Louise Portal (1980), ainsi qu’une série de films inspirés d’Å“uvres littéraires québécoises marquantes: Mario, inspiré par un roman de Claude Jasmin (1984), Le Matou, avec Guillaume Lemay-Tivierge, d’après Yves Beauchemin (1985), le très prenant Being at home with Claude, adapté de René Richard-Cyr (1992) ou encore le polar de Chrystine Brouillet Le Collectionneur, sorti en 2001. Sans elle, son dernier long métrage remonte à 2006. Voir les fiches descriptives de plusieurs de ses films.
Avec la télésérie Les Filles de Caleb (1990-91), écrite par son ami Fernand Dansereau, Jean Beaudin obtiendra un succès populaire immense, en parvenant à rejoindre près de 4 millions d’auditeurs chaque semaine, ainsi que des milliers d’autres ailleurs dans le monde. Récipiendaire de nombreux prix, dont 19 Gémeaux et 5 Génie, il est fait Chevalier de l’Ordre national du Québec en 2016 et reçoit en 2017 le Prix du Gouverneur Général pour les arts du spectacle (Prix de la réalisation artistique). Il venait tout juste d’être nommé au rang d’officier de L’Ordre de Montréal.
