Pour son quinzième long métrage, le cinéaste André Forcier et ses coscénaristes ont concocté une histoire fantaisiste et caustique qui ne pouvait exister en dehors de l’univers du cinéaste de Au clair de la lune. D’abord intitulé La beauté du monde, Les fleurs oubliées relate en effet l’improbable retour sur Terre du Frère Marie-Victorin, 75 ans après sa mort. L’auteur de la Flore Laurentienne a décidé de tromper l’ennui de son paradis pour venir en aide à un apiculteur urbain dont les ruches sont menacées par les pesticides. Bien entendu, il s’agit d’une comédie surréaliste, mais qui dresse en toile de fond une satire contemporaine mordante tournant autour d’enjeux sociaux et environnementaux majeurs.
Notes de l’équipe créative
Les fleurs oubliées est une réflexion sur l’avenir de notre planète et l’impact néfaste de l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture. Notre personnage principal est Albert Payette, un agronome en rupture de ban avec Transgénia (Monsanto), son ex-employeur. Il a un jardin de fleurs oubliées en voie de disparition qu’il pollinise pour créer un hydromel très prisé. Nous ne pouvions ignorer son maître à penser, le frère Marie-Victorin dans ses oeuvres maîtresses, la Flore Laurentienne et la création du Jardin botanique. C’est pour cela que nous avons créé une rencontre entre ces deux personnages. Marie-Victorin s’introduit comme un revenant, chez Albert Payette qui est un hôte exemplaire, car il poursuit sa mission. Malgré ses bourbes, le frère est un joyeux compagnon qui s’énamourera de l’hydromel d’Albert.
Payette s’associe à son neveu, Jerry, un punk du Squat Fattal pour vendre son hydromel. Celui-ci représente une plus jeune génération dont les préoccupations écologiques et environnementales passent par la survie de la terre. Outre Jerry, il y a une autre jeune femme préoccupée de la survie de la terre. Lili de La Rosbil, journaliste au Ras-le-bol, fervente défenderesse de la terre et des exploités, Albert Payette est pour elle un exemple et regrette que les écologistes radicaux ne l’aient pas suivi, il y a cinq ans, à l’époque où elle étudiait le journalisme à Lausanne : elle en aurait brûlé elle aussi des champs de maïs si elle avait été au pays.
Ces valeurs positives sont transmises d’une génération à l’autre et Albert est un vecteur imparable pour cela. Sans être tout à fait un « feel good movie », nous voulons un film positif où l’humour, la dérision et le cynisme (il faut bien le dire) seront présents.
Notes de Linda Pinet et André Forcier extraites du dossier de presse de Les fleurs oubliées fourni par Filmoption International
Résumé
À l'aide de son neveu Jerry et ses amis punks, Albert déménage en urgence ses ruches sur les toits de Montréal, pour sauver les abeilles des pesticides. Devant le désarroi de cet apiculteur producteur d'hydromel de qualité, le Frère Marie-Victorin quitte son ennuyeux paradis pour lui venir en aide. En échange de quelques bouteilles, Marie-Victorin lui donne un exemplaire signé de la Flore Laurentienne et lui indique comment améliorer sa recette avec des fleurs cosmiques.
Alors que son enquête sur la multinationale Transgénia prend une tournure dramatique, Lili, une jeune journaliste enflammée, convainc Albert, ancien agronome pour Transgénia, de l'aider à sauver les travailleurs agricoles mexicains, aux prises avec les dirigeants de la compagnie assassine. Ils seront rejoints dans leur cause par l'avocate Mathilde Gauvreau, la petite-fille de la botaniste Marcelle Gauvreau, chère dulcinée du Frère Marie-Victorin. Une série d'événements meurtriers forcent Albert, Mathilde et Lili à s'exiler à Mingan...
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Roy Dupuis (Albert Payette), Yves Jacques (Marie-Victorin), Christine Beaulieu (Mathilde Gaudreau), Juliette Gosselin (Lili de la Rosbil), Émile Schneider (Jerry Payette), Mylène Mackay (Marcelle Gaudreau), Donald Pilon (Rodney Poulliot), Gaston Lepage (Étienne Merette), Louis Champagne (Ulysse Caron), Alejandro Moran (Jésus Diaz), Omar Alexis (Ramos Ramon), Jonathan Jimeno Romera (Luis), Roberta Arguello (Maria), Antero Sono Synnott (Pedro Aldana), Shauna Bonaduce (Agente Lazenza), Stéphane L’Écuyer (Agent Corbeil), Catherine Pogonat (Speakerine Radio-Canada), Charles-André Marchand (Journaliste), Denys Arcand (caméo capitaine)
Les muses de la Rive-Sud: France Castel, Renée Cossette, Anne Casabonne, Andréanne Théberge, Barbara Ulrich, Bourgeoise Barbara, Danyka Boileau-Bonaduce, Elisabeth Walling, Hélène Reeves, Marie Charlebois, Marie Eykel, Myriam De Verger, Dorothée Berryman, Tania Kontoyanni
Fiche technique
Genre: comédie - Origine: Québec, 2019 - Durée: 1h42 - Langue V.O.: Français - Visa: Général - Première: 16 octobre 2019, Festival du nouveau cinéma - Sortie en salles: 25 octobre 2019 sur 23 écrans au Québec - Tournage: 22 juillet au 2 septembre 2018, Montréal, Mingan - Budget approximatif: 3,9 M$
Réalisation: André Forcier avec François Pinet-Forcier - Scénario: André Forcier, François Pinet-Forcier, Renaud Pinet-Forcier, Jean Boileau, Linda Pinet - Production: Linda Pinet, Louis Laverdière, Jean-François Roesler - Producteurs associés: Roy Dupuis, Paul Cadieux - Sociétés de production: Les Films du Paria et Exogène films avec la participation financière de SODEC, de Téléfilm Canada, du Fonds Harold Greenberg, du Fonds Québecor et des programmes de crédit d’impôt provincial et fédéral - Distribution: Filmoption International
Équipe technique - Coiffures: Marcelo Nestor Padovani - Conception sonore: Sylvain Bellemare - Costumes: Suzanne Harel - Direction artistique: Patrice Bengle - Effets spéciaux: John Tate - Maquillages: Christiane Fattori - Mixage: Samuel Gagnon-Thibodeau, Louis Gignac - Montage images: Elisabeth Olga Tremblay – Musique: Jo Millette, Robert Fusil - Photographie: Nathalie Moliavo-Visotzky - Son: Louis Desparois