Après la chanteuse Renée Claude la semaine dernière, une autre figure marquante des arts et divertissements du Québec s’en est allée. La comédienne Monique Mercure s’est éteinte à l’âge de 89 ans dans la nuit de samedi à dimanche des suites d’un cancer.
Depuis ses débuts en 1960 sur les planches du Théâtre du Nouveau Monde, Monique Émond, alias Monique Mercure, aura connu une carrière aussi abondante qu’importante, tant au théâtre, qu’à la télévision ou au cinéma. Plus de cinquante ans de présence continue, pour cette femme déterminée qui pourtant se destinait à l’origine à une carrière musicale.
Rien qu’au cinéma, Mme Mercure a joué dans plus de cinquante films de fiction, dont certains restent encrés dans la mémoire collective. Pour n’en citer que quelques-uns: À tout prendre de Claude Jutra, son premier rôle au grand écran en 1963, La brunante de Fernand Dansereau (2007), dans lequel elle incarne une femme atteinte d’Alzheimer, Emporte-moi de Léa Pool (1999), Mon Oncle Antoine de Claude Jutra (1971), La quarantaine d’Anne-Claire Poirier (1982), ou encore The Red Violin de François Girard (1998). Et sans oublier bien entendu la célèbre comédie de fesses Deux femmes en or de Claude Fournier, qui lui apportera la notoriété au tournant des années 1970. Sa dernière apparition dans un long métrage remonte à 2017, dans C’est le cœur qui meurt en dernier d’Alexis Durand-Brault.
En 1977, grâce à son incarnation de Rose-Aimée dans le classique de Jean Beaudin J.A. Martin, photographe, elle obtient la consécration ultime en décrochant la plus belle récompense de sa carrière: le prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes, qu’elle partage avec Shelley Duvall. Elle est la première actrice québécoise à avoir mis la main sur ce prix prestigieux.
À la télévision, elle participé à quelques téléromans (Albertine en cinq temps, 2000) et plusieurs téléséries bien connues, telles que L’héritage (1989-1990), Providence (2005) et Mémoires vives (2013-2015).