Films du Québec

Château de cartes est une comédie policière pour la jeunesse réalisée par François Labonté sur un scénario de Marthe Boisvert. On y suit les péripéties d’une sorcière-détective incarnée par nulle autre que Kim Yaroshevskaya (l’immortelle Fanfreluche) partie sur les traces d’un jeune inventeur disparu. Son enquête la mène dans un étrange château de cartes situé dans un bois. Aussi connu sous le titre Le château de cartes, le film met en vedette une galerie de comédiens de renom comme Marcel Sabourin, Gaston Lepage, Pauline Martin, Gilbert Sicotte, Paul Dion et Denis Bouchard.

Cette production à modeste budget fut présentée en première au Festival des films du monde en septembre 1980. Le film avait pris l’affiche quelques jours durant le congé des fêtes de la même année.

Sherbrookois d’origine, François Labonté, a fait ses débuts à l’Office national du film. Il a été assistant monteur pour Le temps d’une chasse de Francis Mankiewicz et Françoise Durocher, Waitress d’André Brassard. Labonté a en outre fait partie de l’équipe technique derrière Jeux de la XXIe Olympiade en plus de participer à la quelques films de Marcel Carrière, dont OK Laliberté. Il a de plus produit, réalisé et monté Babiole, un court métrage pour enfants distribué par l’ONF et a réalisé et monté le moyen métrage documentaire Samedi soir, toujours pour l’ONF. Château de cartes est son premier long métrage. Il a par la suite réalisé, entre autres : Henri, film pour enfants (1986), la comédie Gaspard et fils (1988), ainsi que le très beau Manuel, le fils emprunté (1990).

Cofondateur de la société Les Films Vision 4, François Labonté est également coproducteur du drame Les années de rêves de Jean-Claude Labrecque (1984).

Critiques d’époque

Ai-je aimé le film? Je suis mauvais public pour ces histoires d’enfants un brin touffues, bourrées de gadgets comme si on avait vidé les greniers. Mais il m’a semblé assez amusant que Varicelle s’envole sur un aspirateur électrique, version moderne du balai de la sorcière, transformé en pétaradante motocyclette. Il m’a semblé aussi qu’on parlait beaucoup et qu’on agissait peu dans ce film d’action. Et pourtant, quand le film s’est terminé, j’ai été étonné qu’il ait passé si vite. Les meilleurs juges seront les enfants. (Serge Dussault, La Presse, 13 décembre 1980, p. D20)

Malheureusement François Labonté n’a pas su exploiter le scénario anecdotique de Marthe Boisvert avec suffisamment de légèreté et de fantaisie pour que le tout puisse s’envoler avec facilité dans l’imagination des petits. Conséquemment l’ensemble reste assez laborieux, un défaut qu’un film pour enfants doit éviter à tout prix Les liens sont mal faits, le rythme mal contrôlé, les dialogues souvent brouillons. (Richard Gay, Le Devoir, 29 août 1980, p. 8)

Une des qualités du film, c’est qu’il se déroule dans la magnifique forêt des Laurentides, du nord de Montréal, au milieu d’un mélange de feuillus et de résineux. Ce château de cartes, sorte de cabane secrète comme tous les enfants ont rêvé de s’en construire une un jour, contient toute la fantaisie du monde intérieur des enfants. (Louis-Guy Lemieux, Le Soleil, 26 décembre 1980, p. B8)