Québec Cinéma a dévoilé hier la programmation de la 41e édition des Rendez-vous, qui se tient du 22 février au 4 mars prochain. Au total, 286 films, dont 76 premières, seront proposés au public.
Parmi les 50 longs métrages de fiction proposés, le public aura la possibilité de voir ou revoir les 27 titres qui sont sortis au cours des derniers mois. Au rang des oeuvres qui n’ont pas encore eu de distribution commerciale, mais qui ont déjà été présentées en festival, on dénombre quelques films intéressants. En voici quatre:
Les pas d’allure d’Alexandre Leblanc (Fantasia 2022), une comédie déjantée en noir et blanc dans laquelle il est question de radio-poubelle, de terroristes et de disques hallucinogènes (projection : 3 mars, à 19h45, Cinémathèque québécoise).
Premier long métrage et première incursion dans le monde de la prise de vues réelles de Théodore Ushev, Phi 1.618 (FNC 2022) est sans doute ce que vous verrez de plus étonnant cette année. Il s’agit d’un drame futuriste campé dans un monde exsangue où les humains ont été asexués et délivrés de leurs sentiments. On y suit le périple d’un calligraphe parti à la recherche d’un ingrédient magique afin de réveiller une princesse endormie dont il est tombé amoureux. Je simplifie, car en vrai, c’est beaucoup plus fucké que ça (projection : 28 février, à 18h30, Cinéma Cineplex Odeon Quartier Latin).
Projet Pigeons est un drôle d’objet lui aussi. Présenté aux FIFA l’an dernier, le film réalisé par Emmanuel Schwartz se penche sur un petit groupe d’étudiants en théâtre qui apprend la mort de l’un des leurs. Ode au théâtre, au jeu d’acteur et à l’expression orale, et porté par des jeunes comédiens épatants, Projet Pigeons captive et déroute tout à la fois (projection : 25 février, à 15h15, Cinémathèque québécoise).
Présenté dans plusieurs festivals nationaux (dont Image+Nation) et internationaux l’an dernier, You Can Live Forever de Mark Slutsky et Sarah Watts devrait sortir fin mars, mais il risque de passer très vite dans les grilles horaires des salles. La projection du 23 février à 19h45 à la Cinémathèque québécoise sera sans doute le meilleur moyen de découvrir ce drame intimiste campé dans les années 1990 qui propose une touchante histoire d’amour de deux adolescentes dans l’univers ultra-strict d’une communauté de Témoins de Jéhovah.
Les premières
Plusieurs oeuvres de fiction seront présentées en première mondiale ou nord-américaine avant leur sortie en salle dans les semaines qui viennent. À commencer par Le plongeur, le nouveau long métrage de Francis Leclerc sera présenté en ouverture, le 22 février (sur invitation). Adapté du roman éponyme de Stéphane Larue, le film met en vedette Henri Picard, Charles-Aubey Houde, Maxime De Cotret, Joan Hart, Fayolle Jean Jr, Robin L’Houmeau, Marie-Ève Beauregard et Jade Charbonneau. Le plongeur sortira le 24 février.
Frontières, drame familial de Guy Édoin (sortie le 3 mars), le drame criminel Crépuscule pour un tueur de Raymond St-Jean (sortie le 10 mars), la comédie dramatique Jour de merde de Kevin T. Landry (sortie le 24 mars) et l’animation Katak, le brave béluga (sortie le 24 février) auront eux-aussi droit à leur première projection publique officielle. Tout comme Farador, comédie fantastique signée Édouard Tremblay qui sera présentée lors de la soirée de clôture, le 4 mars. Le film devrait prendre l’affiche le 28 avril.
Trois hommagés
Jean Lapointe, humoriste, chanteur et acteur qui nous a quittés en novembre dernier, sera honoré à l’occasion d’une projection d’À l’origine d’un cri, excellent drame de Robin Aubert. André Brassard, décédé en octobre dernier, aura droit à une projection spéciale de Il était une fois dans l’est, co-scénarisé avec Michel Tremblay, tandis que Jeff Barnaby, cinéaste autochtone décédé subitement au cours de l’automne, aura aussi droit aux honneurs de la programmation avec une projection de Rhymes For Young Ghouls, son film emblématique.
Et bien plus…
Comme à chaque année, des leçons de cinéma, des 5@7 (renommés 6 à 8), des activités pour les jeunes et des soirées festives sont au menu. La programmation compte également 32 longs métrages documentaires, dont 5 premières, ainsi que 156 courts métrages regroupés en 21 programmes ; quatre étant réservés aux les courts étudiants et deux aux films d’art et expérimentation.