Les pas d’allure est une comédie québécoise produite, écrite, réalisée et montée par Alexandre Leblanc, auteur en 2012 du court métrage Les voleurs du dimanche.
Pour son premier long métrage, qu’il définit lui-même comme « une expérimentation sur ce qui advient quand tu fais un film sans scénario », le réalisateur relate les péripéties d’un trentenaire ayant survécu à une expérience impensable, dans laquelle les radios-poubelles sont montrées comme des machines à manipuler l’opinion, faisant autant usage de disques hallucinatoires que de messages subliminaux.
Aussi loufoque que fantastique, Les pas d’allure a été développé sur plusieurs années et produit de façon totalement indépendante. Lors de la première présentation du film à Fantasia en juillet 2022, le public s’est laissé embarquer dans le jeu et lui a accordé son prix pour le meilleur long métrage québécois. Quelques sélections en festival suivirent, dont le Festival de cinéma de la ville de Québec, Slamdance, ou le Mammoth Lakes Film Festival… Les pas d’allure prend l’affiche le 3 juin sur deux écrans à Montréal.
Notes du réalisateur
Tout a commencé à l’été 2017 alors que cela faisait 5 ans que je n’avais pas tourné de film, trop occupé à monter ceux des autres. Aussi, se faisait attendre le scénario qui m’enflammerait, me pousserait à tourner à tout prix.
Entretemps, je continuais à regarder des films (vais-je vraiment arrêter un jour?) et je suis tombé sur l’incroyable film-fleuve de Jacques Rivette, Out 1: Noli me tangere, où il filme ses acteurs improviser d’après un canevas de base. J’ai eu alors une révélation : oui, je vais faire ça, je vais tourner pour le plaisir de tourner, avec des amis, sans me soucier du résultat, retourner à ma démarche première, lorsque j’ai mis la main sur une caméra durant mes années de cégep.
Pour ne pas partir de rien, j’ai recyclé certains personnages et situations (radio-poubelle versus art conceptuel) d’un scénario inabouti. Petit à petit, à raison d’une scène tournée par mois, une histoire s’est construite dans la salle de montage, une histoire dialoguée par les comédien(ne)s. Je voyais la construction de ce film comme un jeu qui laisse beaucoup de place à la liberté et à l’inconscient. Je m’inspirais beaucoup de ce qui de l’actualité: le mouvement #metoo, la montée de la droite en politique et la post-vérité qui en a découlé.
Après un an et demi à ce rythme, je me disais que ce film allait peut-être durer 12h, comme Out 1 justement, que j’allais peut-être me fatiguer avant de le finir… Puis, un mardi soir où je devais tourner la scène où Benjamin visite son ex-amoureuse, la magie du cinéma nous a ensorcelé. En 3h de tournage, Jean-Sébastien Courchesne et Sophie Desmarais allaient, sans le savoir, me fournir le matériel qui me permettrait de structurer une histoire concise, de faire un film d’une durée «normale». Il ne restait plus qu’à tourner les scènes manquantes (un peu plus écrites celles-là ) pour relier les morceaux ensemble.
Ce qui en découle est une création collective, dont j’ai été le leader certes, mais où tous et chacun ont donné du sien et ce, ingrédient essentiel, en s’amusant. La chance (ou la magie du cinéma) en est peut-être un autre.
Notes du réalisateur extraites du dossier de presse du film
Résumé
Un soir, Benjamin demande asile à son ex-copine, Angie. Il se lance dans une histoire farfelue dans laquelle il prétend s'être retrouvé prisonnier d'une cellule de terroristes désireuse d'en découdre avec le propriétaire d’une radio-poubelle, ancien patron de Angie. Ladite cellule que Benjamin avait réussi à infiltrer dans le but de venger son ex, virée de la station... Est-ce qu'Angie acceptera de le croire ou verra-t-elle dans ces bobards un moyen de repartir une histoire d'amour brisée?
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Jean Sébastien Courchesne (Benjamin), Sophie Desmarais (Angie), Benoit Bourbonnais (Ernest), Annie St-Pierre (Valérie), Richard Fréchette (Valère), Yvan Fontaine (Éric), Lise-Andrée (Marie-Hélène), Mathieu Bourque (Dwayne).
Et aussi : Jean-François Boisvenue, Erin Marguerite Carter, Alexis Lefebvre, Elisabeth Sirois, Alain Chevarier, Guillaume Pâquet, Thomas Gionet-Lavigne, Jocelyn Pelletier, Sophie Lecathelinais, Simon Lacroix, Marie-Josée Samson, Marie Eve Morency, Dominik Langlois, Nofal Chelhot, Laurent Pinabel, Mark McGuire, Guillaume Duval, Martin-Pierre Duguay, Alexandre Auger, Alexandre Ayotte, Julien Chevrier, Patrick Lapierre, Simon St-Laurent, Nicolas Therrien, Peter Venne.
Fiche technique
Genre: comédie - Origine: Québec, 2022 - Durée: 1h23 - Langue V.O.: Français - Visa: non classé - Première: 16 juillet 2022, Festival Fantasia - Sortie en salles: 3 juin 2023, sur 2 écrans à Montréal - Tournage: NC - Budget approximatif: 100-500 K$
Réalisation: Alexandre Leblanc - Scénario: Alexandre Leblanc, avec la collaboration de Julien Gregoire, Alain Chevarier, Guillaume Pâquet et les comédiens - Production: Alexandre Leblanc - Distribution: autodistribution
Équipe technique - Assistantes à la réalisation: Dominique Lalonde, Marjolaine Beaudet, Camille Poirier - Conception sonore: Samuel Gagnon-Thibodeau - Animation: Alexandre Leblanc, Julie Charette, Patrick Lapierre - Effets visuels: Patrick Lapierre, Alexandre Leblanc - Mixage: Joey Simas - Montage images: Alexandre Leblanc – Musique: Peter Venne - Photographie: Vincent Biron, Alexandre Leblanc - Prise de son: Jean-Sébastien Beaudoin Gagnon, Alain Chevarier, Julien Grégoire, Alexandre Leblanc