Décidée à acquitter sa tâche avec dévouement, une femme s’obsède à surveiller et occuper des intérieurs anonymes. À la fois gardienne des lieux et présence fantomatique, elle devient écho à notre rapport au temps, à la solitude et à la mélancolie des espaces vidés d’activité humaine.
Mademoiselle Kenopsia – Fiction. 80 minutes. 2023. Québec/Canada. Version originale en français avec sous-titres anglais.
Réalisation et scénario : Denis Côté | Direction de la photographie : Vincent Biron | Montage : Terence Chotard | Prise de son : Jean-François Caissy | Conception sonore : Terence Chotard | Mixage sonore : Stéphane Bergeron | Artiste visuel – projections 16mm : Philippe Léonard | Producteurs : Guillaume Vasseur, Denis Côté, Vincent Biron | Productrice associée: Gabrielle Tougas-Fréchette | Production : Voyelles Films | Distribution : h264
Le film met en vedette Larissa Corriveau, avec la participation de Evelyne de la Chenelière, Olivier Aubin et Hinde Rabbaj. Distribué par h264, Mademoiselle Kenopsia prendra l’affiche au Québec après sa tournée en festivals.
Kenopsia est un nouveau mot qui, depuis quelques années, décrit ces espaces abandonnés ou fermés qui eurent une vie trépidante; des lieux où jadis convergent les gens pour des usages divers. On parle d’un centre commercial fermé, d’une vieille bibliothèque en travaux, d’une piscine municipale sans baigneurs : des endroits qui, vidés de leur public, provoquent la Kenopsia : une mélancolie ou une anxiété accentuées par une présence de l’absence. -Denis Côté
Locarno, une habitude
Mademoiselle Kenopsia a été présenté en première mondiale il y a un mois, au festival international de Locarno. Denis Côté en est à sa 8e participation. Il y a des amis et des alliés. Son premier long métrage, Les états nordiques, s’était également démarqué à Locarno en recevant le Léopard d’Or Vidéo en 2005. Le cinéaste québécois avait aussi remporté le Léopard d’argent – meilleure réalisation en 2008 pour Elle veut le chaos et en 2010 pour Curling, qui avait également valu le Prix d’interprétation masculine à Emmanuel Bilodeau.