Films du Québec

Desvío de noche (Détour de nuit) est un essai écrit et réalisé par Ariane Falardeau St-Amour et Paul Chotel, qui signent là leur premier long métrage. Narré par Marie Brassard, cette oeuvre intimiste au carrefour du documentaire et de la fiction entraîne le spectateur au coeur d’un petit village mexicain, en compagnie d’une journaliste sportive partie à la recherche d’une patineuse artistique ayant mystérieusement disparu alors qu’elle était à Montréal pour une compétition.

Ariane Falardeau St-Amour est une réalisatrice, directrice photo et productrice montréalaise. En 2018, elle produit et signe la photo d’un premier long métrage, Mad Dog Labine, récipiendaire du Grand Prix Focus Québec/Canada du Festival du nouveau cinéma et du prix Gilles-Carle des Rendez-vous Québec Cinéma. Né à Paris, Paul Chotel a gradué de l’École de cinéma Mel-Hoppenheim en 2015. Il a depuis collaboré à une multitude de projets comme scénariste, monteur, réalisateur et producteur. Il a notamment coécrit et coproduit Écume (2020), présenté en première mondiale à la 70e Berlinale et nommé dans le Canada’s Top Ten du TIFF et a lui aussi participé à la production de Mad Dog Labine en tant que monteur.

Présenté en première mondiale au Festival international de cinéma de Marseille en juillet 2022, puis au Festival du nouveau cinéma en octobre 2022 (première québécoise), Desvío de noche prend l’affiche sur quelques écrans montréalais le 22 septembre 2023.

Mot des réalisateurs

C’est en 2018 que nous découvrons pour la première fois le village de Zipolite où a été tournée la majeure partie des scènes de Desvío de noche. Ce village mexicain situé sur la côte ouest du Oaxaca rassemble une foule de personnages hétéroclites; des expatriés excentriques aux touristes en quête de sens, en passant par les locaux qui s’adaptent tant bien que mal aux constants changements de ce lieu. Chacun semble trouver quelque chose à quoi s’accrocher et vit selon ses propres règles, ou leur absence. On dit que dans les années 70 cet endroit offrit un point de vue imprenable sur une éclipse solaire, ce qui attira toute une foule de voyageurs dont bon nombre ne repartirent jamais. Ce mythe fondateur aiguisa notre curiosité.

De notre rencontre avec certains habitants du village naquit le désir d’un film. Nous voulions passer plus de temps avec eux, et apprendre à les connaître. Le cinéma peut être parfois une bonne excuse pour créer un contexte de rencontre. Ce fut la nôtre. La plupart de ces personnes forment le casting principal du film, ou l’ont grandement inspiré. C’est ensuite par une démarche de recherche documentaire que nous avons appris à connaître le village et son histoire plus en profondeur. Au fil du temps passé là-bas, nous avons ressenti le besoin de nous éloigner du réel en créant un village fictionnel où allaient se mélanger des histoires qu’on nous avait racontées et d’autres inventées.

Mot des réalisateurs tiré du dossier de presse de Desvio de noche fourni par Les Films du 3 Mars