Le poil de la bête repart avec trois prix à cette 5e soirée des Aurore du cinéma québécois, juste devant L’appât, Filière 13, Lance et compte et leurs deux trophées. Pouvoir se moquer gentiment de nos mauvais gros films commerciaux, voilà le seul objectif du rafraîchissant exercice mené par l’équipe d’Infoman.
Après tout, on aurait bien tort de s’en priver puisque le Québec a ce luxe rare d’avoir une cinématographie riche et variée, qui alterne le très bon et le “très pire”, comme toutes les cinématographies riches et variées du monde entier d’ailleurs. Quoi de plus logique donc que d’y voir figurer des navets finis tels que L’appât, Reste avec moi ou encore le très abouti Le poil de la bête. Contrairement aux prix Jutra, il n’y a aucune injustice ici.
Le jury de cette cuvée était composé des critiques Marc Cassivi (La Presse), Michel Coulombe (Radio-Canada), Manon Dumais (Voir), Marc-André Lussier (La Presse) et Odile Tremblay (Le Devoir).
Bon, un peu d’auto-promo ne faisant de mal à personne, une autre bonne raison d’avoir regardé l’émission c’est d’avoir pu y voir la face d’un blogueur sur le cinéma québécois, nul autre que votre humble serviteur. Oui, je plaide coupable de m’être prêté au jeu de l’improbable statistique de la pire rentabilité, statistique menée avec toute l’implacabilité des chiffres du box office de l’an dernier, disponibles sur ce blogue. La formule utilisée est simple : rentabilité = budget x 2 / nb de spectateurs. Et ça donne des résultats ahurissants… Les courriels d’insultes ou de remerciements peuvent être adressés dans l’anonymat le plus complet par le biais du formulaire de contact du blogue.
Gagnants de la soirée des Aurore 2011
- Meilleur pire film de 2010 : Le poil de la bête (3)
- Prix liquid paper du pire acteur : Guy A. Lepage et Rachid Badouri : L’Appât, mais les deux sont l’âppat là… (2)
- Prix Liquid paper de l’actrice : Anick Jean… avec son rôle dans Filière 13 et un très bon service après-vente! (2)
- Prix « Meilleure pire utilisation d’un animal de compagnie » : le loup garou horrible et raté de Le poil de la bête (2)
- Prix de la meilleure pire rentabilité remis à La cité (1 400$ par billet pour rentabiliser le film) (1)
- Prix pire bibitte à poil : Jean-René Dufort en Zorro dans Le journal d’Aurélie Laflamme (1)
- Prix « Meilleur pire personnage de looser » : L’équipe du National dans Lance et Compte (2)
- Prix « Coitus interruptus » : La très originale scène du savon dans Piché (1)
- Prix Garde donc ta job de jour : Alain Crête et François Gagnon dans Lance et compte (1)
- Prix du pire accessoire de l’année : amplement mérité : La coquille de Guy A. Lepage dans L’appât (1)
- Les pires dialogues de l’année… Allez hop Le poil de la bête (1)