Comme le feu est un drame psychologique écrit et réalisé par Philippe Lesage. Il s’agit du huitième long métrage du cinéaste, son quatrième de fiction après Les démons (2015), Copenhague, A Love Story (2016) et Genèse (2018).
Coproduit par le Québec et la France, le film – librement inspiré par une expérience vécue par le frère du cinéaste – trace le parcours d’un adolescent réservé, tourmenté par deux passions qui le dévorent: celle qu’il a développée envers la soeur de son copain et celle, plus ambigüe, vouée à un réalisateur célèbre dont il admire le travail.
Présenté en première mondiale à Berlin en février 2024, où il avait remporté le grand Prix du jury international de la section Generation 14plus, Comme le feu (Who By Fire dans sa version sous-titrée en anglais) prend l’affiche au Québec le 6 décembre 2024.
Mot du réalisateur
Les modèles ont éclaté, ils se sont dissous, ne répondent plus aux attentes, peut-être en a-t-il toujours été ainsi. Depuis Les démons, je ne suis pas tendre avec l’adulte, ni avec le masculin, ou l’ordre du Pater qui cherche à étouffer, à détruire, à s’agiter dans tous les sens pour maintenir sa mainmise sur les codes sociaux, et qui érige en vérité toute vaine les grands stéréotypes du féminin et du masculin. Mes jeunes protagonistes ont soif de liberté et d’amour sans savoir qui ils sont. Ici, Jeff voudrait s’accrocher à une idole, un artiste qu’il a admiré de loin, mais dont il est préférable, au risque de s’y brûler, de ne pas trop connaître ou de trop s’en approcher. Les pères sont déjà morts, ils déçoivent, à quoi bon les tuer ? Les mentors n’ont rien à donner. Ils sont déjà englués dans le marasme de leurs égos blessés. Aliocha se réfugie dans la littérature aussi dans l’écriture, ne voulant certes pas être réduite à un objet de désir, qu’on la laisse tranquille. Elle veut être libre parce qu’elle découvre aussi qu’il faut s’élever, d’abord intérieurement et sans l’aide de quiconque, pour maintenir la flamme intacte. Parce que oui, l’art, la littérature, et le cinéma nous sauvent.
Mot du réalisateur ci-dessus extrait du dossier de presse de Comme le feu fourni par Maison 4:3
Résumé
Albert, scénariste de productions commerciales sans intérêt, emmène sa fille Aliosha et son fils Max au chalet du réalisateur de documentaires Blake Cadieux, ami de longue date et ancien collaborateur qu'il n'a pas revu depuis trois ans. Le copain de Max, Jeff, est aussi invité. Pour ce dernier, la fébrilité est grande, car a) il est secrètement amoureux de l’inaccessible et intellectuelle Aliosha et b) il s'apprête à rencontrer ce cinéaste qu'il vénère au plus haut point. Toutefois, dès le premier soir, les trois jeunes se retrouvent confrontés aux égos démesurés des deux anciens collègues qui n'ont jamais vraiment digéré leur séparation.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Noah Parker (Jeff), Aurélia Arandi-Longpré (Aliosha), Paul Ahmarani (Albert), Arieh Worthalter (Blake Cadieux), Antoine Marchand-Gagnon (Max), Sophie Desmarais (Millie), Guillaume Laurin (Ferran), Carlo Harrietha (Barney), Laurent Lucas (Eddy), Irène Jacob (Hélène)
Fiche technique
Genre: drame - Origine: Coproduction Québec-France (89%-11%), 2023 - Durée: 2h42 - Langue V.O.: Français, Anglais - Visa: Général (déconseillé aux jeunes enfants) - Images: format 2.39:1 - Tournage: NC - Première: 20 février 2024, Berlin - Sortie en salle: 6 décembre 2024 (QC), 31 juillet 2024 (FRA)
Réalisation: Philippe Lesage - Scénario: Philippe Lesage - Production: Galilé Marion-Gauvin - Coproducteur: Thomas Ordonneau - Directeur de production: Patrick Raymond - Sociétés de production: Unité centrale (QC), Shellac Sud (FRA) avec la participation financière de la SODEC, de Téléfilm Canada, des programmes de crédit d’impôt provincial et fédéral, en collaboration avec Radio-Canada et Crave - Distribution: Maison 4:3 (QC), Tandem/Shellac (FRA)
Équipe technique - Conception sonore: Frédéric Cloutier - Costumes: Caroline Bodson - Direction artistique: Geneviève Huot - Maquillages: Janick Sabourin Poirier - Mixage: Sylvain Brassard - Montage images: Mathieu Bouchard-Malo – Montage son: Christian Rivest, Louis Molinas - Photographie: Balthazar Lab - Prise de son: Maxime Gavaudan