Première du film québécois Pour l’amour de Dieu de Micheline Lanctôt (©Charles-Henri Ramond)
La production de Pour l’amour de Dieu avait choisi un lieu peu usité pour lancer le film. Une première loin du faste de l’Impérial ou de la Place des Arts, un peu comme dans le bon vieux temps des films de salle paroissiale. Bien qu’aucune scène du film n’ait été tournée dans cette église,  l’idée de départ était plutôt judicieuse et évidemment très appropriée au sujet et à l’ambiance du film.
Hélas, plusieurs problèmes techniques ont gâché la soirée.
Il y eut pour commencer des grichements de micro, qui forcèrent les intervenants à se passer d’amplification pour nous préenter le film. On eut donc droit à quelques interventions très rapides… et asez peu interessantes.
Puis la projection de Pour l’amour de Dieu débuta. Alors qu’un format numérique aurait eu ici une réelle plus-value, on avait cru bon de ressortir le projecteur 35mm, duplessiste lui aussi, et qui ne manqua pas de nous faire entendre le doux ronronnement de ses moteurs et de ses bobines… Inutile de dire que dans un tel lieu où l’insonorisation fait défaut, le bruit du matériel devint vite insupportable… à un point tel que Mme Lantôt dut se lever d’un pied ferme pour aller superviser la situation.
Si la résonnance fut quelque peu atténuée par la suite, la projection a dans l’ensemble souffert d’une mauvaise qualité sonore, le son émanant de quelques antiques haut parleurs étant parfois quasi inaudible.
À la fin du film, rebelote avec les problèmes de micro, tandis que la réalisatrice nous expliquait d’une voix forte et claire les origines très personnelles du film.
Bref, si le concept d’une première dans une église était bon, la technique l’était moins, en tout cas, pas à la hauteur du drame intimiste qu’est Pour l’amour de Dieu, à voir en salles dès le 2 septembre prochain.
