Réalisé dans la foulée de La mort d’un bûcheron, et Les corps célestes, La tête de Normande St-Onge est le huitième film du cinéaste Gilles Carle. Il s’agit de sa troisième réalisation mettant en vedette Carole Laure, qui obtint ici un rôle adéquat pour mettre en valeur sa plastique. Le film fut d’ailleurs interdit aux mineurs à sa sortie en salles. Carole Laure a été la muse de Gilles Carle jusqu’à Maria Chapdelaine (1983)
D’après ce qu’en disait Yves Lever à l’époque, La tête de Normande St-Onge est «un film intéressant, presque sans bavures, et qui épatera sans doute beaucoup de Français au prochain festival de Cannes, mais qui n’apporte pas grand-chose pour une meilleure compréhension de l’univers québécois.»[1]
La tête de Normande St-Onge fut effectivement présenté au Festival de Cannes (Quinzaine de réalisateurs 1976) et eut droit à une sortie dans les salles françaises en 1977, attirant plus de 43 000 spectateurs [2] et lançant du même coup la carrière de Carole Laure outre-Atlantique.
À noter que d’après mes recherches, La tête de Normande St-Onge est sorti en 1979 aux États-Unis dans une version amputée de plus de vingt minutes.
Référence : (1) : http://pages.videotron.com/lever/Articles/bilan75-2.html et (2) : L'aventure du cinéma québécois en France, Michel Larouche (dir.), Éditions XYZ
Résumé
Normande St-Onge habite un immeuble vétuste de trois étages : au rez-de-chaussée loge un artisan, au-dessus c'est elle en compagnie de Bouliane, son ami et au dernier étage, loge une vieille dame ("mégère") alcoolique, sourde et folle, en compagnie de son petit-fils adolescent, Jérémie. Normande poursuit des cours de danse avec l'intention de faire une carrière artistique, travaille comme commis dans une pharmacie pour vivre, supporte financièrement Pierrette, sa soeur qui est asthmatique et plus ou moins droguée, et enfin se débat avec l'asile afin d'y faire sortir sa mère qui y est internée. Un qu'elle est venue chercher de l'aide chez le frère de sa mère, riche avocat, elle fait la connaissance de Carol, jeune garçon un peu fou, mystérieux, illusionniste et magicien. Mis à la porte de chez lui, il ne sait où aller et Normande offre de l'héberger...
Source : Ginette Major, dans Le cinéma québécois à la recherche d'un public, p.104
Distribution
Carole Laure (Normande) ; Renée Girard (Berthe) ; Reynald Bouchard (Carol) ; Raymond Cloutier (Bouliane) ; Carmen Giroux (Pierrette) ; J-Léo Gagnon (le sculpteur) ; Gaétan Guimond (Jérémie) ; Anne-Marie Ducharme (Mme Veilleux) ; Denys Arcand (Jean-Paul) ; Yves Massicotte (dr Ostiguy) ; Marcelle Pallascio (Louise) ; Robert Gravel (un policier) ; Jean Comtois (un policier) ; Serge Lasalle ; Gil Laroche ; Jean-Pierre Cartier ; Claude Gai (le restaurateur) ; Serge Allaire (un mesureur) ; Thérèse Morange
Fiche technique
Genre: Comédie dramatique féérique - Origine: Québec, 1975 - Durée: 1h56 - Sortie en salles: 31 octobre 1975 - Visa: 18 ans et plus - Tournage: 10 au 14 octobre 1974 et du 13 janvier au 27 février 1975 - Images: 35mm ; 1.85:1 - Budget: 390 000 $ - Coût: 400 000$
Réalisation: Gilles Carle - Scénario: Gilles Carle ; Ben Barzman - Production: Pierre Lamy - Société de production: Les Productions Carle-Lamy ltée - Distribution: Cinépix
Équipe technique - Photographie: François Protat (2e équipe : Michel Brault) - Musique: Lewis Furey - Prise de son: Henri Blondeau - Montage: Gilles Carle ; Avdé Chiriaeff - Costumes: Claude Aubin ; Huguette Gagné - Direction artistique: Jocelyn Joly
Infos DVD/VOD
La tête de Normande St-Onge est disponible dans le coffret DVD de cinq films de Gilles Carle, disponible chez Imavision.