Rats and Rabbits (Des rats et des lapins dans la version française) est un drame policier réalisé en 1999 par le compositeur et metteur en scène Lewis Furey. Il s’agit de son troisième long métrage de fiction après Night Magic (1984) et Shadow Dancing (1988).
Filmé en mettant en avant une esthétique parfaitement trash, cet indigne objet de cinéma élabore tant bien que mal sur les péripéties de plusieurs personnages soupçonnés de meurtre, après que le maire d’une grande ville nord-américaine ait été assassiné.
Assassiné par la critique, vu par moins de 400 personnes, Rats and Rabbits est aussi l’un des rares longs métrages de fiction québécois à s’être vu attribuer la note de 7 (« Minable ») par Mediafilm, l’organisme officiel de notation des films au Québec.
Mot du réalisateur
Après avoir travaillé pendant plusieurs années sur des spectacles musicaux et des clips vidéos, j’ai voulu passer à autre chose, faire un film pour et avec des acteurs, pour le plaisir de travailler sur ce texte de George Walker. J’étais attiré par l’humour noir, voyant là une bonne manière de traiter un désarroi ambiant que je ressentais. Ces personnages frisent l’hystérie et s’agitent comme les personnages d’un « comics », mais ils n’en cherchent pas moins leur « absolu » dans un monde clos.
Extrait du dossier de presse
Critique d’époque
On peut penser à un vidéo déglingué (dû au collage techno « speedé » orchestré par Carole Laure, également coproductrice de cette chose). À moins que ce ne soit à une bande dessinée hyper-réaliste, entre trash et cochon? Mais que jamais on ne nous fasse croire que ce film est une « fable philosophique à propos d’un désespoir existentiel », comme le souligne le dossier de presse. Caméra épileptique qui ne garde pas un plan plus de 5 secondes, mise en scène débile et jeu insipide font de Rats and Rabbits, entre mille autres choses, un des plus mauvais films de l’année. (- Juliette Ruer, Voir)
Dans un cadre comme FantAsia, certains pourraient peut-être trouver du génie à cet exercice de style gore, sexe et sang qui demeure, à notre avis, imbuvable. Les acteurs jouent tous faux (à commencer par Carole Laure), faute, semble-t-il, d’une direction digne de ce nom. À moins que tel ait été l’intention du réalisateur ? On ose seulement l’espérer. (- Marc Cassivi, La Presse, 21 octobre 2000, p. C6)
Résumé
A la périphérie de chaque grande ville, il y a toujours une zone dans laquelle on ne s'aventure pas seul. Là, au cours d'une nuit d'été chaude et moite, le maire de la ville est brutalement assassiné. La poursuite commence. Les six personnages principaux, Rocco, Olga, Petru, Ralpho, Rita et Jim se débattent en tout sens comme des bêtes prises au piège. C'est chacun pour soi. Pourtant, ils auraient bien besoin que ce soit tous pour un et un pour tous!
Source : jaquette de la VHS québécoise
Distribution
Carole Laure (Rita) ; Nigel Bennett (Rocco) ; Véronique Le Flaguais (Olga) ; Paul Ahmarani (Petru) ; Tom Barnett (Ralpho) ; Andrew Tarbet (Jim)
Fiche technique
Genre: Drame - Origine: Coproduction Québec-France, 2000 - Sortie en salles: 20 octobre 2000 (au Québec) - Durée: 1h28 - Visa: 16 ans et plus
Réalisation: Lewis Furey - Scénario: Pascal Arnold, Lewis Furey, d'après la pièce de George F. Walker, Beyond Mozambique - Production: Carole Laure ; François Pouliot ; Lewis Furey - Sociétés de production: Optima Films ; PM Audiovisuel ; Balzac Films ; Laure Furey Productions - Distribution: Remstar
Équipe technique - Costumes: Georges Lévesque - Décors: Frédérick Page - Direction musicale: Carole Laure - Montage: Véronique Parnet, assistée de Carole Laure - Musique: Vic Emerson - Photographie: Gérard Simon - Son: Jean-Paul Hurier ; Fred Attal ; Simon Goulet
Infos DVD/VOD
À notre connaissance, ce film n'est pas disponible en DVD