À l’occasion de son quarantième anniversaire, l’AQCC (Association québécoise des critiques de cinéma) s’est associée avec la Cinémathèque québécoise pour fêter l’occasion avec les cinéphiles montréalais.
Le fer de lance de l’événement sera constitué de projections spéciales de cinq films québécois marquants choisis par les membres dans la liste des prix annuels remis par l’association. Les films seront présentés par un critique membre de l’AQCC avant leur projection.
De plus, une table ronde sur la critique sera organisée pour faire un état des lieux de la critique de cinéma au Québec, son passé mais aussi ses enjeux actuels et à venir. Samedi 7 décembre : de 14 h 00 à 16 h 30, salle Claude-Jutra.
AQCC
40 ans
Détail des projections :
- Tu as crié LET ME GO (Anne-Claire Poirier) – Prix AQCC-SODEC Meilleur long métrage de 1997 – Jeudi 5 décembre : 18 h 30
- Le film d’Anne Claire Poirier se veut une réflexion sur le sens profond des faits et événements entourant la mort violente de sa fille Yanne, jeune toxicomane assassinée en octobre 1992.
- La Neuvaine (Bernard Émond) – Prix AQCC Meilleur long métrage de 2005 et choisi meilleur film de la décennie 2000 par les membres de l’Association – Vendredi 6 décembre : 16 h 00
- Le discours du non-croyant Émond va à l’encontre de cette tendance, appuyé par une mise en scène dépouillée, portée par peu de dialogues et des silences révélateurs. D’une beauté austère, le film illustre avec sobriété, à travers de nombreux plans de la nature aux teintes automnales, le désarroi des personnages ou leur éventuelle renaissance. (André Roy, 26 août 2005)
- Continental, un film sans fusil (Stéphane Lafleur) – Prix AQCC Meilleur long métrage de 2007 – Vendredi 6 décembre : 20 h 30
- Avec Continental, impossible de fermer les yeux. Il faut voir, regarder ses images pour comprendre l’histoire qu’il raconte: celle de quatre personnes, aux prises avec la solitude, dansant dans leur vie, aux sens propre et figuré, le continental, une danse en ligne dans laquelle on est à la fois seul et ensemble, et qui devient ici la métaphore d’un malaise existentiel. (Paul Tana, janvier 2008)
- Le déclin de l’empire américain (Denys Arcand) – Prix AQCC Meilleur long métrage de 1986 – Dimanche 8 décembre : 19 h 00
- Bien qu’il ait été scénarisé, réalisé et largement reçu par le public et la critique comme une comédie érotique désopilante, Le déclin est aussi un film à thèse. Arcand annonce son intention dans une déclaration préliminaire. Historienne supérieure, Dominique (Dominique Michel) explique, lors d’une entrevue à Radio-Canada, que l’obsession du bonheur personnel dans une civilisation est symptomatique de son déclin. Elle donne l’exemple de Rome, de la France de l’Ancien Régime au XVIIIe siècle ou, aujourd’hui, de l’« empire américain ». Dans la suite du film, Arcand montre avec humour comment cette élite universitaire est elle-même obsédée par cette recherche du bonheur personnel, et Le déclin consiste en une critique sociale perspicace et satirique. (Bart Testa, l’Encyclopédie canadienne)
- Les Ordres (Michel Brault) – Le premier prix remis par l’AQCC – Meilleur long métrage de 1974 – Mercredi 11 décembre : 18 h 30
- Par sa technique même de réalisation et de montage (alternance d’interviews reconstituées en style cinéma-direct avec des séquences jouées plus traditionnellement illustrant la vie en prison, les unes en noir et blanc, les autres en couleurs naturelles pour le lieu en question), Brault non seulement fait revivre et constate (d’une manière fort émouvante mais non mélodramatique) ce qui s’est passé – pour mémoire -, mais, en plus, il interprète et dégage les coordonnées d’une situation politique actuelle, non seulement québécoise, mais quasi-universelle. (Yves Lever, Relations, décembre 1974)
Nous vous attendons en grand nombre.
Fondée en 1973, l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) est une corporation à but non lucratif. Ses principaux objectifs sont de regrouper l’ensemble des personnes reconnues par l’Association comme oeuvrant dans le domaine de la critique cinématographique; de promouvoir, développer et améliorer l’exercice de la critique; d’élaborer et de faire respecter par ses membres les règles de déontologie professionnelle; de défendre les intérêts de ses membres dans l’exercice de leurs fonctions et d’oeuvrer pour améliorer leurs conditions de travail.