Films du Québec

Affiche du film Pile ou face (Roger Fournier, 1971 РColl. Cin̩math̬que qu̩b̩coise)

Pile ou face est l’une des nombreuses comédies légères québécoises qui prirent l’affiche à la fin des années soixante et au début de la décennie suivante. Très décriées par la critique (et par l’Église), elles récoltaient toutefois un succès populaire indéniable.

En avril 1971, soit deux mois après sa sortie, Pile ou face (ainsi que l’Initiation de Denis Héroux), avait fait l’objet d’une saisie faisant suite à une plainte d’un curé du quartier St-Roch à Québec. Les producteurs ont donc du s’expliquer à de nombreuses reprises dans la presse québécoise.

Voici un extrait de la lettre d’André Link de Cinépix, envoyée à la revue Cinéma Québec, parue dans le vol. 1 no. 3 : « Pour ce qui est de Pile ou face, Cinépix n’a pas changé un iota au scénario et dialogues de Gérard Tassé qui a eu l’entière responsabilité du projet… Roger Fournier a tourné Pile ou face dans la liberté la plus totale. » Puis, citant Roger Fournier : « J’ai voulu… démontrer l’existence privilégiée que mênent les principaux personnages et la réalité québécoise : plus d’un tiers de la population de ce pays vit dans dans conditions sordides. »

À noter que la comédienne Nathalie Naubert était l’épouse du scénariste et coproducteur Gérald Tassé. Loïc, l’un de leurs deux fils avait même fait de la figuration dans le film. Il était alors âgé de neuf ans.

Cette production est aussi connue sous le titre L’amour en communauté, tandis que la version avec sous-titres anglais était intitulée Heads or tails.