Après avoir été présenté en première mondiale au Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC), Festin boréal, tout dernier long métrage de Robert Morin, est proposé aujourd’hui, le 2 novembre, au public du 42e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
Projet atypique s’il en est un, Festin boréal s’inscrit en droite ligne du non moins surprenant 7 paysages, exploration des changements de saison qui avait été projetée en primeur mondiale lors des derniers RVQC. 7 paysages semble ne pas avoir de distributeur (quant à moi, c’est très regrettable), mais Festin boréal aura bel et bien droit à une sortie en salle, prévue pour l’an prochain par Maison 4:3.
Écrit et réalisé par Robert Morin, Festin boréal est produit par Les productions Kinesis avec le soutien de la SODEC. Tourné en caméra fixe à la manière des documentaires animaliers traditionnels, le film est une proposition très originale, dans laquelle on retrouve pas mal de cinéma du réel, une pointe d’expérimentation formelle et une touche subtile de fiction.
On y suit la vie, la mort et la décomposition d’un bel orignal solitaire, blessé mortellement par la flèche d’un chasseur. La bête est alors laissée à la merci du cycle de vie de la nature. Les jours et les saisons se succèdent. Sa dépouille est offerte, tel un festin à ciel ouvert, à toutes sortes d’animaux vivant dans la forêt. Renards, ratons laveurs, insectes, ours et charognards viennent tour à tour se délecter des restes de la bête.