Ces prix s’ajoutent à ceux – déjà nombreuses – reçus dans plusieurs autres festivals de cinéma de genre depuis la première du film. Le film a été montré dans une trentaine de festivals, chose rarissime pour un film totalement indépendant, produit avec quelques milliers de dollars seulement par une bande de passionnés montréalais.
Tout d’abord, c’est la qualité des effets spéciaux, réalisés par David Scherer (Chimères, Theatre Bizarre) et Rémy Couture (Inner Depravity), qui a été saluée au Bram Stoker International Film Festival (Angleterre). En France le film a été récompensé par le prix du Meilleur film d’horreur au Philip K. Dick European Film Festival et au Mexique par le Choix du public au Penumbra Festival. Thanatomorphose a de surcroît décroché trois récompenses au Housecore Horror Film Festival en recevant les prix du Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleure actrice (Kayden Rose) et Most Repulsive Film (présenté par le groupe Repulsion).
>> Voir la bande annonce et la description du film.
Le verra-t-on un jour ?
Si cette reconnaissance internationale a de quoi impressionner, et ce, même pour un film de genre bien particulier, elle est toutefois totalement ignorée au Québec. Nous ne sommes en effet pas nombreux à faire connaître Falardeau et son film au public.
Inutile donc de chercher Thanatomorphose (un projet que je suis depuis plus de quatre années) dans les pages des quotidiens ou dans les médias traditionnels. Le film n’a pas trouvé de distributeur (le produit est trop « spécial » pour les diffuseurs de cinéma tout public) et devra sans doute attendre plusieurs mois avant d’être disponible en DVD, si jamais cela arrive.
Et pourtant, la support numérique de Thanatomorphose a déjà paru en Espagne, en Australie et en Scandinavie et sera bientôt disponible aux États-Unis, au Mexique, en France et en Grande-Bretagne. Calme plat au Canada, et silence radio au Québec.
Faire connaître nos films
Pas grave, me direz-vous, on l’achètera aux États-Unis sur internet. Pas grave, certes, mais très représentatif de la quasi impossibilité de voir tout un pan de notre cinématographie si l’on habite ailleurs que Montréal et qu l’on a raté l’unique diffusion en festival.
À l’heure du web 2, 3 ou 4.0 on devrait être capable de faire mieux et tandis que des recommandations sur le cinéma québécois se font jour, ne serait-il pas judicieux de commencer par la plus évidente : faire connaître nos productions indépendantes (une production singulière et vivante comme le dit le réalisateur à juste titre) par le biais d’une plateforme numérique pilotée par la SODEC ?
Le soutien gouvernemental à la distribution numérique de nos films devra, tôt ou tard, voir le jour. Pourquoi attendre ?
>> Voir la bande annonce et la description du film.