[Critique] The Year Dolly Parton Was My Mom

Ce film sur le renouveau, baigné de la musique entêtante de Dolly Parton a de bien beaux atours, à défaut d’être le film de l’année.

Julia Stone dans le film québécois The Year Dolly Parton Was My Mom (Photo Rebecca Sandulak)

Julia Stone dans le film québécois The Year Dolly Parton Was My Mom (Photo Rebecca Sandulak)

Premier film de Tara Johns, montréalaise d’adoption, The Year Dolly Parton was my Mom est un premier essai réussi. Dans ce drame initiatique, une mère décide de briser un long silence tandis que sa fille adoptive part à la recherche de sa véritable personnalité.

The Year Dolly Parton was my Mom, adopte une belle facture visuelle à la fois dans les couleurs pâles des intérieurs, parfaitement années soixante-dix, mais aussi dans le soin apporté aux décors, costumes et accessoires. Au milieu d’une cuisine surannée, Macha Grenon joue parfaitement le rôle d’une mère qui garde son secret en elle, jusqu’au jour où, poussée par la fugue de sa fille de onze ans, elle devra elle-aussi se découvrir pour mieux avouer la vérité à sa fille adoptive.

Outre ces qualités techniques indéniables, le film déploie une trame narrative aux contours qui ne cessent d’évoluer avec le temps. D’abord organisé comme un drame intimiste, le film de la réalisatrice Tara Johns se transforme peu à peu en “road movie” intérieur au fur et à mesure que les personnages évoluent dans la quête de leur personnalité.

Mélangeant éléments de comédie et moments de poésie, The Year Dolly Parton was my Mom n’oublie pas non plus la réalité sociale des femmes de l’époque, en plein cœur d’un mouvement féministe mondial. Le choix du personnage de Dolly Parton peut donc sembler symbolique de ce que les femmes aspiraient à être à l’époque, à savoir l’opiniâtreté et l’irréductible volonté de parvenir à leurs fins.

Le scénario fait feu de tout bois de ces éléments et l’amalgame a un charme et une justesse de tons certains. Toutefois cette gentille comédie a quelques faiblesses, à commencer par des dialogues parfois très écrits et moralisateurs. Une impression de manque de spontanéité se dégage donc à quelques reprises (les aveux de la mère, la scène finale), sans pour autant nuire trop.

Malgré ces défauts, The Year Dolly Parton was my Mom est un premier film qui véhicule de belles valeurs universelles (persévérance dans la quête de son but, croyance en soi, etc.) et qui jouit d’une distribution inspirée, Macha Grenon en tête.

The Year Dolly Parton Was My Mom – Québec-Manitoba, 2010, 1h34 – Une jeune fille adoptée fait une fugue et part retrouver celle qu’elle croit être sa vraie mère: la chanteuse Dolly Parton – Avec: Macha Grenon, Gil Bellows, Julia Stone – Scénario et Réalisation: Tara Johns – Production: Barbara Shrier, Liz Jarvis – Distribution: Métropole Films

Ma note: 

Les notes :

★★★★★ Excellent
★★★★ Très bon
★★★ Bon
★★ Moyen
Mauvais

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