C’est avec tristesse et émotion que nous apprenions hier soir le décès du cinéaste franco-québécois Arthur Lamothe.
Né en France à  Saint-Mont le 7 décembre 1928, Arthur Lamothe est arrivé au Canada en 1953. Après divers métiers jusqu’à la fin des années 50, il entre à l’ONF à titre de recherchiste et de scénariste. Il sort son premier film, Bûcherons de la Manouane, un documentaire sur la vie dans les chantiers, en 1962. Ce film deviendra l’un des fleurons de la cinématographie québécoise.
Depuis, à travers ses films, il a entrepris de redonner la place qui leur revient aux peuples autochtones du Québec en illustrant leur culture afin de favoriser sa connaissance.
En 1965, sa première fiction Poussière sur la ville, est un échec qui le pousse à retourner au documentaire. Il faudra attendre plus de trente ans pour qu’il se penche à nouveau sur la fiction avec deux films assez tièdement accueillis : Équinoxe puis Le silence des fusils qui tente de rétablir la vérité sur la mort suspecte de deux Innus.
On se souviendra de lui pour ses récits ethnographiques (Chronique des Indiens du nord-est du Québec entre autres) et ses documentaires engagés, tel que le sublime Le Mépris n’aura qu’un temps (1969), oeuvre essentielle sur les conditions de travail des employés de la construction.
Grand pionnier de notre histoire culturelle et sociale, il a créé ou collaboré à la mise sur pied de plusieurs organismes dont, notamment, la Société générale cinématographique en 1965 et les Ateliers audiovisuels du Québec en 1970, toutes deux entreprises pilotes de production de films sociopolitiques à caractère pédagogique. Il a également cofondé en 1959 le Festival international du film de Montréal. [1]
Référence : [1] ce paragraphe est extrait du communiqué de presse Québec-Cinéma