Nous apprenions en fin de semaine le décès du directeur artistique québécois Patrice Bengle, survenu le vendredi 10 mai dernier. Fils d’Otto Bengle (1921-1990), galeriste et cofondateur du Musée d’art contemporain de Montréal, Patrice Bengle est très tôt confronté au milieu artistique. Il débute en cinéma dans les années 70, et occupe divers postes avant de devenir chef accessoiriste. Il passe aux décors quelques années plus tard, et devient directeur artistique au début des années 2000.
Au cours de sa carrière, méconnue mais importante, Patrice Bengle a travaillé sur une cinquantaine de longs et de courts métrages de tous genres et de tous styles, en plus de participer à des téléséries, comme Zig Zag, et des productions étrangères tournées au Québec.
Fidèle dans ses amitiés et dans ses choix de projets, il a oeuvré sur plusieurs plateaux des mêmes cinéastes. Parmi ceux et celles à qui il a joint son talent, signalons : Denys Arcand (Joyeux Calvaire, Stardom, Les invasions barbares, Le règne de la beauté, et tout récemment La chute de l’empire américain), André Forcier (Coteau rouge qui lui vaudra une place de finaliste aux Jutra 2014, Embrasse-moi comme tu m’aimes), Carole Laure (CQ2, La capture et Love project), ou encore Léa Pool (Maman est chez le coiffeur, qui lui avait offert une nomination pour un Prix Génie, La passion d’Augustine, nommé pour la direction artistique aux Jutra en 2015).
Ses plus récents projets sont encore en cours de production. Il s’agit des longs métrages La beauté du monde d’André Forcier et Vinland, un film réalisé par Benoît Pilon, avec qui Patrice Bengle avait déjà collaboré pour Iqaluit.