7 fois (par jour) – Film de Denis Héroux

Septième long métrage de Denis Héroux, 7 fois… (par jour) est une lamentable comédie érotique coproduite avec Israël.

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Jean Coutu et une groupie dans 7 fois par jour de Denis Héroux. La jeune femme embrasse le torse nu de l'homme, qui se mord les doigts de plaisir.

Jean Coutu (Adam Lafontaine) et une groupie dans 7 fois (par jour) de Denis Héroux (image extraite du film (capture VHS) – Collection filmsquebec.com – Reproduction interdite sans autorisation)

7 fois (par jour) est un comédie érotique réalisée par Denis Héroux. Coproduit avec Israël, cette insipide et vulgaire série Z est le septième film de Denis Héroux, qui venait donc d’enchaîner Valérie, L’initiation et L’amour humain en moins de trois ans. La seule chose à retenir de ce navet, c’est sa trame sonore composée par Jean Cousineau et comportant des chansons écrites par Marcel Lefebvre. Citons, entre autres, Les enfants du paradis, Sept fois par jour et Ram Da Doo Di Dah interprétées par Diane Dufresne avec la collaboration bassiste Jean-Guy Chapados.

Héroux n’est hélas pas le seul à avoir utilisé les subsides de l’état pour sortir des films indignes comme celui-ci. Avec le recul, on se demande bien ce qui a pu pousser les décideurs à « investir » dans ce genre de productions, même en considérant la volonté du gouvernement d’établir une industrie cinématographique en sol canadien.

J’ai un problème… vous avez vu comment ça se passe… je fais l’amour comme une machine! – Adam Lafontaine

Jean Coutu (Adam Lafontaine) et Rosanna Schiaffino (Éva) dans 7 fois (par jour) de Denis Héroux. Les deux amoureux croquent la pomme dans le paradis terrestre.

Jean Coutu (Adam Lafontaine) et Rosanna Schiaffino (Éva) dans 7 fois (par jour) de Denis Héroux (image extraite du film (capture VHS) – Collection filmsquebec.com – Reproduction interdite sans autorisation)

Critiques d’époque

Avec ce film, Héroux est parvenu à donner à ses obsessions l’emballage qu’il recherchait depuis longtemps. La photographie de René Verzier, le scénario de Ted Allan « adapté » par une équipe de gagmen, l’excellence des comédiennes autour d’un Jean Coutu, bedonnant dans les scènes de lit, mais à l’aise dans les autres: tous lés éléments sont réunis pour une bonne comédie à l’italienne centrée sur le sexe. Mais Héroux en met trop. Ses personnages ont été vidés de leur possibilité de s’exprimer au profit d’un décor toujours trop envahissant, d’une image trop belle, de farces à l’usage des copains qui finissent par transformer la comédie en une mécanique grinçante. (Luc Perreault dans La Presse, 8 octobre 1971, p. B8)


Dans 7 fois par jour, Héroux situe ses corps en Israel, ce qui lui permet d’exploiter avec un oeil de touriste capitaliste en mal de cartes postales le décor pourtant si enchanteur du pays. Des belles, belles images, bien léchées, assaisonnées d’un pittoresque de quatre sous, la recette est tellement bien connue qu’elle répugne. (Richard Gay, Cinéma Québec, novembre 1971, p.28)

Résumé

Un architecte québécois basé à Tel-Aviv est atteint d'une maladie plutôt envahissante. À chaque fois qu'une femme lui sourit, il faut qu'il lui fasse l'amour. Mais ce n'est pas par plaisir, croyez-le bien, car il est totalement incapable de se contrôler. Désireux de trouver le vrai amour et bien conscient que cet état nuit à sa carrière, il décide d'aller se faire traiter par une psychiatre. Le résultat est positif et Adam finit par guérir. En pleine cure, Adam rencontre Éva, une superbe israélite d'origine italienne. Mais, alors qu'il devrait tomber amoureux drette-là, le mâle est impuissant... Devenu totalement insensible au charme féminin, Adam ne supporte pas les avances d'Éva. Il lui recommande donc de suivre à son tour une thérapie pour la guérir de ses fantasmes. Les deux êtres finiront-ils par se rejoindre sur un terrain plus sincère?.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Jean Coutu (Adam Lafontaine), Rosanna Schiaffino (Éva), Dalia Friedland (la psychiatre), Jacques Famery (le prêtre), Suzanne Valéry, Yona Galitzky, Nico Nitai, Yael Aviv, Moscu Alcalay, Ebba Kaiser, Jacques Ben-Sira, Avner Hizkyau, Tami Alony, Tirza Arbel, Rachel Terry, Samuel Ornstein, Gerard Sefner, Dominique Lefort, Eitan Priver, Hanna Neeman, George Robin, Sarit Yeshay, Avram Heffner, Paul Smith, Lilit Laslo, Guy Barbeau

Fiche technique

Genre: comédie érotique - Origine: Coproduction Québec-Israël (70%-30%), 1971 - Durée: 1h27 - Langue V.O.: Français (avec portions doublées) - Visa: 18 ans et plus - Première: 7 octobre 1971 (Théâtre St-Denis) - Sortie en salles: 8 octobre 1971 sur un écran à Montréal (St-Denis) - Tournage: en Israël - Budget approximatif: 355 000 $

Réalisation: Denis Héroux - Scénario: Ted Allan, d'après sa nouvelle The Woman Luli Sent Me - Adaptation française: Denis Héroux, Justine Bouchard, Marcel Lefebvre, Gilles Elie - Production: Claude Héroux, John Kemeny - Producteur associé: Rony Yacov - Sociétés de production: Minotaur Film Productions, Les Productions Héroux, Steiner Films (ISR) avec la participation financière de la Société de développement de l'industrie cinématographique canadienne (SDICC) - Distribution: France Film

Équipe technique - Montage images: Yves Langlois – Musique: François Cousineau - Parole des chansons: Marcel Lefebvre - Photographie: René Verzier - Prise de son: Michel Belaieff, Stephen Dalby

Infos DVD/VOD

7 fois (par jour) a été édité en format VHS, mais jamais en DVD au Québec.

Qui sommes-nous ?

Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

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