Image extraite de la pré bande annonce du film Aquaslash de Renaud Gauthier
Six ans après y avoir présenté Discopath, Renaud Gauthier revenait à Fantasia, à l’occasion de la première mondiale d’Aquaslash, son second long métrage. Alors que le premier avait été produit sans l’aide de fonds extérieurs, le réalisateur s’est cette fois associé avec les producteurs de Game of Death, lui aussi présenté à Fantasia, en 2017.
Campé de nos jours dans un parc aquatique désuet, Aquaslash se veut une référence directe aux films de genre des années 80, et à tous leurs travers potaches et machistes. Ici, les ados alcoolisés, les glissades d’eau et les pitounes en bikini se côtoient dans une ambiance sexe, drogue et rock’n’roll de fin d’année scolaire, un peu à la manière des camps de vacances meurtriers de Meatballs d’Ivan Reitman et Twisted Nightmare de Paul Hunt, ou au camping sauvage de Body Count de Ruggero Deodato, entre autres.
Présenté dans une version non terminée devant une salle archi-comble, Aquaslash n’a malheureusement pas grand chose à mettre à son actif. Pourtant basé sur une prémisse prometteuse, le scénario élabore de longues et inutiles observations sociales (rapports familiaux, relation père-fils, camaraderie vacharde) qui tuent toute velléité de créer le suspense. À peine installé, le climat de tension se résume à de rares scènes sanguinolentes, adroites, certes, mais qui paraissent peu justifiées eu égard aux faibles motivations du meurtrier. Reconnaissons cependant que le réalisateur sait tirer de belles ambiances de ses partys d’étudiants ou de ses soirées d’été aux couleurs chaudes, mais c’est bien peu en comparaison avec les attentes suscitées par Discopath, l’un des meilleurs suspenses d’horreur produits au Québec au cours des 10 dernières années.
Résumé
Pour célébrer leur graduation, les finissants de la promotion 2018 de la Valley Hills High School se retrouvent à Wet Valley, un parc aquatique désuet qui a été, 35 ans auparavant, le théâtre d'une série de meurtres inexpliqués. Sous l'oeil amusé du débonnaire Conrad, l'homme à tout faire, la gang se prépare aux festivités. Deux événements sont au menu du week-end: un concert rock donné par Josh et ses copains du groupe "The Blades" et un concours de descente, prévu le lendemain. Diverses tensions et acrimonies enveniment cette fin de semaine de rêve. La belle Alice entretient une relation torride avec Paul, le proprio des lieux, au vu et au su de Priscilla, sa femme, qui, en retour, couche avec Michael, homme d'affaire ratoureux et père de Josh. Ce dernier étant lui-même en conflit ouvert avec Tommy, le maître nageur à qui il a volé la blonde. Tout ceci serait bien anodin s'il n'y avait pas un dangereux maniaque dans les parages et si, comble de malchance, il n'avait pas eu l'idée d'installer dans l'une des glissades des lames finement aiguisées...
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Ryan Ali (Slim), Chip Chuipka (Conrad), Lanisa Dawn (Kim), Brittany Drisdelle (Priscilla), Nicolas Fontaine (Josh), Cameron Geller (Chad), Madeline Harvey (Alice), Samantha Hodhod (Cindy), Howard Rosenstein (Michael), Nick Walker (Paul), Paul Zinno (Tommy)
Fiche technique
Genre: horreur - Origine: Coproduction Québec-France, 2019 - Durée: 1h27, en version non terminée - Langue V.O.: Anglais - Visa: NC - Première: 29 juillet 2019, Fantasia - Sortie en salles: NC - Tournage: à partir du 17 septembre 2017 pendant 15 jours au Super Aqua Club de Pointe-Calumet - Budget approximatif: 500-700 000$
Réalisation: Renaud Gauthier - Scénario: Renaud Gauthier, Philip Kalin-Hajdu - Production: Mathias Bernard, Philip Kalin-Hajdu, Pierre-Alexandre Bouchard - Sociétés de production: Rockzeline, La Guérilla - Distribution: Blackpills
Équipe technique - Conception visuelle: Sylvain Lemaitre - Costumes: Jenn Pocobene - Effets spéciaux: Blood Brothers - Maquillages: Rémy Couture - Montage images: NC – Musique: NC - Photographie: Derek Branscombe
