Ceci n’est pas un polar est un drame psychologique québécois réalisé par Patrick Gazé et distribué en salles en 2014. Il s’agit d’un premier long métrage pour Patrick Gazé, gradué de l’Université Concordia qui s’était fait connaître en 2008 avec Mon nom est Victor Gazon, un message d’enfant ur un sujet grave : le suicide. Onze petites minutes pour un grand court qui avait connu une belle carrière dans les festivals, en plus d’être nommé aux Génie et aux Jutra.
Histoire d’un amour trouble entre un chauffeur de taxi taciturne et une mystérieuse jeune femme, Ceci n’est pas un polar a été présenté en compétition des premières œuvres pour sa première mondiale au 29e Festival international du film francophone de Namur. Le film est également le film d’ouverture du 33e Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
Mot du réalisateur
Anton (producteur à l’écriture), fan de polar comme moi, me lançait souvent: “Qu’est ce que t’attends pour l’écrire ton polar?” Sauf que quand je me suis mis à la tâche, je sais pas pourquoi, mais j’ai pas écrit un polar. Comme je suis du type très franc, qui n’aime pas les trucs pas clairs, j’y suis allé simplement: Ceci n’est pas un polar. C’est quoi debord?
Petit, je me souviens d’une scène hilarante et tout à fait véridique: Mon frère tente d’expliquer à mon père que son nouvel ami s’appelle “Pôpaul”, mon père de répondre:
– D’accord, mais il s’appelle comment alors
– Je viens de te le dire: Pôpaul.
– Ok, il ne s’appelle pas Paul, comment se nomme-t-il dans ce cas?
Trente minutes plus tard, mon frère pleurait, et mon père riait aux larmes. Bon, moi aussi je riais, je suis l’ainé après tout, et c’est méchant les ainés. Pourquoi je raconte ça? Diversion…
En fait non, parce que “Ceci n’est pas un polar”, sans être une histoire de famille, c’est la famille quand même. Mon grand-père était chauffeur de taxi, mon père était chauffeur de taxi, et j’ai moi même fait le chauffeur pendant un moment. Sans parler de mes oncles et de mes tantes. Bref, famille de taxi. Chez nous, les histoires ne commençaient pas par : “C’tait une fois 2 gars”, on disait plutôt: “C’tait une fois, au 6305 Bordeaux, 2 gars…”
Bon, ok, c’est une histoire d’amour. Pis tsé, ça, on s’y attend jamais. Tu veux, tu veux, tu veux, pis ça marche pas. Tu t’en crisses, et hop, t’es en amour. C’est de même. C’est de même que c’est arrivé pour l’écriture du film, c’est de même que c’est arrivé pour André. C’t’une histoire d’amour compliquée, avec des mystères, une intrigue pis même des polices, mais c’est une histoire d’amour quand même. Prévenus vous êtes.
Pis là, on a le OK de la Sodec, pis je demande à Robin qui serait bon pour mon André? -Roy Dupuis. -Y’é ben trop beau…
Niaiseux de même le gars. Pis on lui a demandé, pis à ma grande surprise, il voulait. J’ai le cul béni, comme dit mon père. Je savais même pas à quel point, ledit cul, était béni. Roy m’a montré c’est quoi, être un acteur. Y’é pas juste bon, il force tout le monde à être meilleur. 176 scènes sur 178. Merci Roy.
Pis après, ben maintenant, t’espères que le monde vont avoir envie de voir ton film, qu’ils vont le prendre comme du monde, mais tu veux surtout que lui, Roy, pis Christine, pis Gildor, pis Roc, pis Sylvie, Lise, Denis, Guillaume, pis tous les autres, qu’ils soient fiers d’avoir participé à ça. Parce que toi… moi, ch’us vraiment fier, chanceux, heureux, béni du cul pis de la tête, d’avoir fait ça avec eux.
Référence : Mot du réalisateur extrait du dossier de presse du film
Résumé
C’est novembre à Montréal. André Kosinski, un chauffeur de taxi de cinquante ans, esseulé et aigri par une séparation difficile, n'attend plus grand chose de la vie. Sa rage contre Sarah, son ex-femme, ne trouve pas de répit et sa relation avec son fils ne va guère mieux. Indifférent aux multiples visages différents qui défilent chaque jour dans le miroir de son Impala, André sillonne la ville avec lassitude. Sa sœur Monique, qui se meurt d’un cancer, et sa chatte, sont les seuls avec qui André entretient encore des liens. Sa routine solitaire sera perturbée par Marianne, une cliente troublante avec qui il entreprend une liaison, mais qu'il soupçonne d’avoir été au centre d’un crime. Tiraillé entre son désir de connaître la vérité et sa crainte de mettre en danger cette relation naissante, André se découvre une nouvelle raison de vivre.
Synopsis officiel
Distribution
Roy Dupuis (André Kosinski) ; Christine Beaulieu (Marianne Renaud) ; Roc Lafortune (Auguste) ; Sylvie Boucher (Monique Kosinski) ; Denis Trudel (Serge Daprato) ; Stéphan Côté (Sergent Mike Paquet) ; Gildor Roy (Fiston) ; Guillaume Laurin (Sébastien Koskinski) ; Marie-Claude Langlois (Sarah) ; Claude Despins (Paul) ; Anie Pascale (Mme Daprato) ; Lise Castonguay (Mme Videra) ; Alaric Kartoshken Bonaparte (Minoune)
Fiche technique
Genre: drame psychologique - Origine: Québec, 2014 - Durée: 1h59 - Langue V.O.: français - Images: Couleurs, format 2.35:1 - Date de sortie: 31 octobre 2014 sur 18 écrans au Québec - Visa: 13 ans et plus - Tournage: octobre-novembre 2013 à Montréal - Budget approximatif: NC
Réalisation: Patrick Gazé - Scénario: Patrick Gazé - Production: Michèle Grondin, Louisa Déry - Sociétés de production: Productions Mi-Lou, Polar Films avec la participation de Téléfilm Canada, SODEC, programmes de crédit d'impôt fédéral et provincial avec la collaboration de Télé-Québec, Super écran - Distribution: K-Films Amérique
Équipe technique - Costumes: Noémi Poulin - Direction artistique: Sylvain Dion - Montage: Patrick Gazé - Musique: Olaf Gundel, Erik West-Millette - Photographie: Jean-François Lord - Son: Stéphane Barsalou, Martin Pinsonneault, Christian Rivest
Infos DVD/VOD
Ceci n'est pas un polar est disponible en DVD au Québec (format panoramique, version originale française et avec sous-titres anglais) - Date de sortie: 10 février 2015 - Éditeur: K-Films Amérique