Deux jours et demi est un docufiction réalisé par l’artiste multidisciplinaire québécois d’origine uruguayenne Pablo Diconca.
Production indépendante à modeste budget, Deux jours et demi (Dos dias y medio, Two Days And A Half) est une fiction proche du documentaire, dans laquelle se mélange l’onirisme et le drame familial. Diconca s’est inspiré de sa propre histoire pour mettre en images cet étonnant et émouvant hommage à son fils, Léon dont il a la garde partagée.
Après une présentation remarquée lors du FNC 2012, le film a été projeté aux Rendez-vous du cinéma québécois et au Festival des Films pour Enfants de Montréal en mars 2013. Le film est sorti en salles à l’Excentris, le 17 mai 2013, pour trois jours seulement.
Entretien avec Pablo Diconca
Ce film de fiction est-il un tournant dans votre carrière?
La danse est l’un de mes premiers amours. Jusqu’ici, je me suis davantage tourné vers la vidéodanse. Deux jours et demi est mon premier long métrage de fiction, j’ai ressenti l’urgence de l’écrire, c’était une nécessité.
Quelles sont vos sources d’inspiration?
Je retrouve dans la réalisation l’harmonie de la chorégraphie, dans la façon de mettre les corps et les objets dans l’espace. Mon cinéma se veut humaniste, je cherche à capter les choses précieuses de la vie ordinaire. Deux jours et demi est une oeuvre personnelle mais qui peut toucher chacun de nous.
Deux jours et demi raconte votre histoire. Votre fils et vous jouez vos propres rôles. Avez-vous cherché à repousser les limites entre fiction et documentaire?
Mon parti pris est le naturel. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un documentaire. En réalité, chaque scène a été répétée et chaque mot choisi avec le plus grand soin. J’ai recréé au plus près l’univers que je partage au quotidien avec mon fils Léon.
Le film dégage une tendresse rarement filmée dans la relation père-fils. J’ai conçu ce film comme un cadeau pour mon fils. Il a été un enfant de l’amour, c’est le sens des vidéos d’archives en ouverture du film. Je ne voulais pas d’amertume ou de revanche sur le divorce, juste montrer la difficulté de la situation, la lumière des instants partagés et l’obscurité de la solitude.
Deux jours et demi est une façon de dénoncer le statut des pères divorcés ?
Deux jours et demi toutes les deux semaines, c’est le temps que la justice m’avait accordé avec mon fils. Pendant quatre ans, j’ai vécu un enfer personnel. La société et la justice considèrent encore le couple selon des archétypes dépassés. De nos jours, le père et la mère effectuent les mêmes tâches et remplissent les mêmes rôles.
Source de l’entrevue: dossier de presse
Résumé
Le temps d'une fin de semaine, un père divorcé retrouve son garçon de 5 ans et l'emmène au bord d'un lac en camping. Perdus dans une nature sauvage et belle, le père et l'enfant partagent des moments de complicité irremplaçables. Mais il faut bien que ces instants de bonheur se terminent.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Léon Diconca Pelletier, Pablo Diconca, la chienne Mara et Marie Pelletier Couillard (images d'archives)
Fiche technique
Genre: docufiction - Origine: Québec, ©2012 - Durée: 1h12 - Langue V.O.: espagnol - Première: 14 octobre 2012, Festival du Nouveau Cinéma - Sortie en salles: 17 mai 2013, sur 1 écran à Montréal - Visa: En attente
Réalisation, Scénario et Production: Pablo Diconca - Société de production: Productions Meakulpa avec la participation du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et de PRIM - Distribution: Vidéographe
Équipe technique - Animation: Sylvain Gignac - Conception sonore: Frederico O'Reilly - Mixage: Bruno Bélanger - Montage images: Diego Rivera Kohn – Musique: Alejandra Odgers, Alejandro Pinnejas, Alephsus Valdes - Photographie: Nicolas Canniccioni, Étienne Boilard - Son: Sophie Cloutier, Tod van Dyk - Supervision de la post production: Katherine Jerkovic