Douzième heure, la – Film de Jean Martimbeau

Ce drame à suspense, rare témoin des balbutiements de la production privée au Québec, n’a jamais connu d’exploitation commerciale.

https://www.filmsquebec.com/wp-content/uploads/douzieme-heure_encart_presse_19660504.jpg
Le comédien Henri Norbert

Le comédien Henri Norbert dans une scène/rôle non identifiée (source Photo-journal)

Bien peu de détails subsistent aujourd’hui concernant La douzième heure, « long métrage entièrement canadien » produit et réalisé par Jean Martimbeau en 1965-66, avec une équipe d’une quinzaine de techniciens et un budget de 60 000 dollars. Financé par des fonds privés, ce drame psychologique à suspense raconte l’histoire de deux personnes tiraillées par un héritage dont elles sont toutes les deux bénéficiaires.

« La Douzième Heure » est un film dramatique, rempli d’action, un film adulte, où il y a du mystère, du suspense. (Jean Martimbeau)

Fortement publicisée et mettant en vedette des comédiens reconnus dont Guy Provencher, le Wabo des Belles histoires des pays d’en haut et Henri Norbert, vu dans Coeur de maman de René Delacroix ou La corde au cou de Pierre Patry, cette oeuvre a tenu sa première projection publique à la Place des arts, le 15 mai 1966, sous la houlette de Frenchie Jarraud. Mais, en dépit des espoirs formulés par Martimbeau, le film, pourtant présenté comme recelant « plein d’action et de rebondissements », n’a jamais connu d’exploitation commerciale. Ce que confirme son absence de classement à la Régie du cinéma du Québec.

Tombé dans l’oubli et, à toutes fins pratiques, invisible aujourd’hui, La douzième heure est l’un des quelques exemples témoignant des balbutiements de l’industrie privée du cinéma au Québec.

À noter que le titre de travail de La douzième heure était L’héritage, soit le même titre qu’un moyen métrage réalisé par Bernard Devlin en 1960, et qui était quant à lui basé sur le conte éponyme de Ringuet (pseudonyme de Philippe Panneton) paru aux Éditions Variétés en 1946. Y a-t-il un lien entre les deux histoires ?

Citation ci-dessus extraite d’un article de Pierre Daignault publié dans Télé-radiomonde du samedi 7 mai 1966.

Résumé

Après avoir reçu un important héritage, un jeune homme qui vivait jusque-là sur les terres familiales avec son père, part s'installer en ville et trouve un emploi dans une imprimerie. Peu après, il découvre à sa grande surprise qu'il n'est pas le seul héritier. L'autre étant un dénommé Monsieur Jean, narcomane, qui tentera par tous les moyens de mettre la main sur la totalité des biens légués.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Guy Provencher (Léo Durand), Guy Hoffmann (le propriétaire de l'imprimerie), Henri Norbert (Monsieur Jean, narcomane), Pierre Chouinard (un avocat), Ovila Légaré (le père Durand), Ernest Guimond (un livreur), Paul Davis (un pusher), Arthur Prévost (un notaire), Jacques Lavoie (Jacques Durand), Diane Turcot, Monique Prieur, Patricia Carli

Fiche technique

Genre: drame - Origine: Québec, 1966 - Durée: 1h10 - Langue V.O.: Français - Visa: non classé - Images: 16mm, n&b - Première: 15 mai 1966, Place des arts, Montréal - Sortie en salles: inconnue - Tournage: durant 20 jours entre août et novembre 1965, à Montréal et dans la région - Budget approximatif: 60 000 dollars.

Réalisation: Jean Martimbeau - Scénario et dialogues: Diane Turcotte - Production: Jean Martimbeau - Distribution: N/A

Équipe technique - Montage images: Pierre Bernard, Jean Martimbeau – Photographie: Jean Martimbeau

Infos DVD/VOD

La douzième heure n'a jamais été édité en VHS et encore moins en format DVD.

Qui sommes-nous ?

Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

Catégories

Archives