Il pleuvait des oiseaux est un drame réalisé par Louise Archambault qui signe là son troisième long-métrage de fiction après Familia (2005) et Gabrielle (2013). Dans ce film, adapté du roman éponyme de l’abitibienne Jocelyne Saucier sorti en 2011 aux Éditions XYZ, la cinéaste retrouve des thèmes qui lui sont chers, notamment l’acceptation de l’autre et de ses différences. À travers le parcours de deux vieux chums reclus dans le bois qui voient débarquer une étrangère sur leur territoire, la cinéaste aborde aussi le droit de vivre – et de mourir – en dehors des sentiers balisés par la modernité et la société traditionnelle. Quelques réflexions sur la maladie et la dignité nous rappellent La dernière fugue, film de Léa Pool qui mettait également en vedette la grande comédienne québécoise Andrée Lachapelle.
Après une première mondiale au TIFF, un passage en ouverture du FCVQ, le film aura droit aux honneurs de la compétition au Festival de San Sebastian.
Le titre de la version avec sous titres anglais est And the Birds Rained Down.
Mot de la cinéaste
La première fois que j’ai lu le roman « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier, j’ai été envoutée par cet univers singulier. D’abord, l’écriture de Jocelyne est très cinématographique : on les voit ces cabanes d’ermites cachées dans les bois denses d’Abitibi, ces lacs sombres voilés de brume; on sent l’odeur de la forêt humide, du lichen, et du poêle à bois; on est dans le quotidien de ces vieux ermites, ridés et alertes, au vécu chargé et multiple, et on est captivé par Gertrude, cette nouvelle venue de 80 ans qui apporte un étonnant vent de fraicheur malgré son passé cloisonné dans la folie. Après la lecture, ces personnages rustres, mûrs, au parcours inhabituel, m’habitaient complètement, m’emplissaient le coeur et l’âme. D’une façon simple, ils racontent quelque chose de grand. Il pleuvait des oiseaux dépeint un univers original, visuel, sensoriel et cinématographique, avec des personnages riches et atypiques. C’est une ode à la vie et à l’amour, au sujet universel, qui ouvre le regard sur l’Autre, sur la différence. C’est pourquoi j’ai le désir d’en faire un film empreint d’espoir et de grâce.
Mot de la cinéaste extrait du dossier de presse du film fourni par MK2 / Mile End
Résumé
Après le décès de leur copain Boychuck, Charlie et Tom sont restés seuls, coupés du monde dans une forêt d'Abitibi. Aidés par Steve qui les ravitaille régulièrement, les ermites vivent paisiblement, s'occupant de leur petite plantation de cannabis. Tout va bien jusqu'au jour où Steve débarque sans crier gare avec Gertrude, sa tante, qui refuse de retourner à l'hospice. Elle s'installe pour quelques jours, et s'attache à ce lieu magnifique et paisible où elle peut enfin oublier sa vie de douleurs. Entourée de l'amitié de ses deux compagnons, elle décide de rester là. Mais une surprise en cache une autre. Raphaëlle, une photographe mandatée pour interviewer les témoins des feux les plus meurtriers de l’époque trouve leur repaire. Dans une cabane proche du campement, la jeune femme fait l’étonnante découverte des tableaux de Boychuck, qui racontent son passé tragique lors de ces feux. Elle se décide à les exposer au public.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Andrée Lachapelle (Gertrude/Marie-Desneige), Gilbert Sicotte (Charlie), Rémy Girard (Tom), Eve Landry (Rafaëlle), Éric Robidoux (Steve), Kenneth Walsh (Boychuck), Louise Portal (Geneviève), Marie-Ginette Guay (Mlle Sullivan)
Fiche technique
Genre: drame - Origine: Québec, 2019 - Durée: 2h07 - Langue V.O.: Français - Visa: Général - Première: 7 septembre 2019, Festival international du film de Toronto - Sortie en salles: 13 septembre 2019 sur 50 écrans au Québec - Tournage: du 9 juillet au 18 août 2018, pendant 26 jours, à Lac-Supérieur, dans la forêt de Montmorency et à Thetford Mines - Budget approximatif: 4,3 M$
Réalisation: Louise Archambault - Scénario: Louise Archambault - Production: Ginette Petit - Productrice exécutive: Nathalie Bissonnette - Société de production: Les Films Outsiders avec la participation financière de Téléfilm Canada, SODEC, Le Fonds Harold Greenberg, Le Fonds Cogéco, Radio-Canada, Super Écran, crédits d'impôts fédéraux et provinciaux - Distribution: MK2 / Mile End
Équipe technique - Coiffure: Martin Lapointe - Costumes: Caroline Poirier - Décors: Julie Raymond - Direction artistique: Marie-Claude Gosselin, Jean Lebourdais - Maquillage: Kathryn Casault - Montage images: Richard Comeau – Musique: David Ratté et Andréa Bélanger (Will Driving West) - Photographie: Mathieu Laverdière - Son: Jean Camden, Sylvain Bellemare, Stéphane Larivière, Bernard Gariépy Strobl
Infos DVD/VOD
Le film est disponible en vidéo sur demande sur Illico à compter du 17 décembre 2019 et sur toutes les plateformes à compter du 24 décembre.