Jules au pays d’Asha est une fable réalisée par Sophie Farkas Bolla, réalisatrice de courts métrages, mais surtout connu pour son travail de montage sur des films tels que Le coyote ou Beans. Le scénario, qu’elle écrit avec l’autrice jeunesse Sarah Lalonde (Trash anxieuse, La jardinière des océans), relate l’histoire d’un gamin rejeté des autres partant à la découverte du monde des adultes après avoir fait la connaissance d’une fillette autochtone.
S’inspirant des légendes autochtones et des récits d’aventures des Contes pour tous de Rock Demers (crédité d’ailleurs comme producteur exécutif), le film propose à la fois un conte fantastique destiné à un très jeune public et une histoire plus mature, plongeant le spectateur dans l’histoire de la colonisation du nord québécois.
Dans la foulée de sa première mondiale au Festival International du Film pour Enfants de Montréal (FIFEM) en février dernier – où il avait remporté le Grand Prix -, Jules au pays d’Asha a voyagé dans plusieurs festivals internationaux, tels que le International Children and Young People’s Film Festival de Malmö, en Suède, le Kristiansand International Children Film Festival, en Norvège, le ZlÃn Film Festival, en République Tchèque, ou encore le Busan International Kid’s and Youth Film Festival en Corée du Sud.
Jules au pays d’Asha (Adventures in the Land of Asha en version sous-titrée) est sur les écrans québécois à compter du 7 juillet 2023.
Notes de la réalisatrice
Lorsque j’ai commencé à réaliser des films, mon premier instinct était toujours de raconter des histoires qui me permettaient de replonger dans l’imaginaire de mon enfance. Mais l’adulte en moi cherchait aussi à mieux comprendre le monde dans lequel je vivais. Ma rencontre et ma collaboration à titre de monteuse avec la réalisatrice Inuk Alethea Arnaquq-Baril a été déterminante pour moi en ce sens. En même temps que je montais Angry Inuk (2016), le rapport de la commission vérité et réconciliation du Canada est sorti. L’horreur des pensionnats indiens étaient révélés au grand jour et je ne comprenais pas pourquoi nous n’avions pas appris ça à l’école. S’il y avait une vérité c’est qu’il y avait eu un mensonge. Je me sentais flouée. Jules au pays d’Asha est l’aboutissement créatif d’un long processus de réflexion. Je le vois comme un dialogue entre le monde dans lequel j’ai grandi et les enjeux politiques et sociaux d’aujourd’hui.
Notes du producteur Hany Ouichou
L’histoire de la confrontation entre les Autochtones et les Allochtones est largement méconnue au Canada et j’y ai vu l’opportunité d’ouvrir un dialogue entre les plus jeunes et leurs parents. Le fait est que tous les événements, le contexte historique, les lieux, les costumes, les langues, les traditions, les rituels et la cosmogonie invoquée dans le film sont basés sur des faits culturels et historiques qui ont été rigoureusement fouillés et validés par une équipe d’historiens. À mes yeux, c’est un des aspects les plus incroyables de Jules au pays d’Asha, l’histoire est une fiction, mais les événements sont réels.
Les notes d’intentions reproduites ci-dessus sont extraites du dossier de presse du film.
Résumé
Quelque part au nord du Québec, dans les années 1940. Jules, son grand frère et sa mère monoparentale s'installent chez l'oncle Jovite, maire du village, très occupé à chercher des terres nouvelles pour étendre la colonie. Les choses ne se passent pas comme prévu pour le gamin, vite rejeté par les autres en raison d'une maladie de la peau qui fait ressembler ses avant-bras à de l'écorce d'arbre. Restant seul à la maison pendant que sa mère est occupée au dispensaire, Jules passe le plus clair de son temps le nez plongé dans un bouquin poussiéreux traitant des indiens d'Amérique. Comme par magie, Asha, une fillette ressemblant trait pour trait à une illustration du livre fait son apparition dans la vie du gamin morose. Or, la mère de la fillette serait dotée d'un pouvoir fantastique, qui pourrait le guérir de sa maladie. Le problème c'est qu'Asha ne sait pas où habite sa maternelle. En compagnie du chien Flagrant, les deux bambins se lancent dans une périlleuse aventure pour la retrouver.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Alex Dupras (Jules), Gaby Jourdain (Asha), Marilyse Bourke (Catherine), Kevin Papatie (Niimi), Emmanuel Schwartz (Jovite), Elliot Miville-Deschênes (Jean), Maddy Rankin-Kistabish (Maddy), Andrew Shaver (M. Moore), Lendan Kistabish (Zibi), Véronique Thusky (Abequa), Xavier Huard (Père Marcoux), Misha (la chienne Flagrant)
Fiche technique
Genre: aventures jeunesse - Origine: Québec, 2023 - Durée: 1h29 - Langue V.O.: Français, Anishinaabemowin, Anglais - Visa: Général - Première: 28 février 2023, FIFEM - Sortie en salles: 7 juillet 2023 sur 41 écrans au Québec - Tournage: 28 jours, en été et automne 2021, Abitibi - Budget approximatif: 3,7 M$
Réalisation: Sophie Farkas Bolla - Scénario: Sophie Farkas Bolla, Sarah Lalonde - Production: Hany Ouichou, Kim O’Bomsawin - Productrice déléguée: Charlotte Beaudoin-Poisson - Productrice associée: Andrée-Anne Frenette - Producteur exécutif: Rock Demers - Sociétés de production: Bêtes lumineuses, Terre Innue, Coop vidéo de montréal avec la participation financière de Téléfilm Canada, SODEC, Shaw Rocket Fund, Harold Greenberg Fund, Conseil des arts du Québec, crédits d'impôts fédéraux et provinciaux - Distribution: Maison 4:3
Équipe technique - Coiffures: Laurence Grandbois Bernard - Conception visuelle: Laura Nhem - Costumes: Julia Patkos - Maquillages: Marie Salvado - Montage images: Anouk Deschênes, Mathieu Bouchard-Malo – Montage son: Olivier Calvert - Musique: Peter Venne - Photographie: Simran Dewan - Son: René Portillo Ruiz, Olivier Calvert, Stéphane Bergeron
Infos DVD/VOD
Jules au pays d'Asha est proposé depuis le 22 août 2023 en vidéo sur demande sur les plateformes numériques Itunes (VOF + VA), Illico (VOF + VA), Cablevision (VOF), Cogeco (VOF + STA), Telus (VOF), Shaw (VOF + STA), Cineplex (VOF + STA), et la Boutique Maison4tiers.