Mon cirque à moi est le premier long métrage de cinéma de Myriam Bouchard, réalisatrice des séries « Les chroniques d’une mère indigne » et « Mon ex à moi », la première saison de « M’entends-tu » et les trois premières saisons de « L’Échappée ». Il s’agit d’une comédie dramatique dans laquelle une fillette de la balle se rebelle contre son père clown dans le but d’avoir une vie un peu plus stable.
C’est dans l’enfance de la réalisatrice qu’il faut remonter pour trouver les origines de ce film, coécrit avec Martin Forget (Idole instantanée). Fille du poète, clown et acteur Reynald Bouchard, elle a dû composer jusqu’à l’âge de sept ou huit ans avec une vie de bohème jusqu’à vouloir en sortir pour entrer au collège et suivre un cursus plus traditionnel. Pour autant, le scénario n’est pas l’autobiographie de son père puisque plusieurs passages sont purement fictionnels. La cinéaste, qui a perdu son père il y a dix ans, souhaitait lui rendre hommage, tout en soulignant l’importance des gens du spectacle ambulant. Outre le regard porté sur une enfant vivant mal son instabilité, le film met donc de l’avant une certaine forme de marginalité, une réalité dont on parle peu, comme c’est le cas pour la communauté des amuseurs de rue, présents tout au long du film. Entre rire et drame, le film se situe au carrefour de Monsieur Lazhar, The Florida Project et Tchao Pantin, trois influences importantes pour Myriam Bouchard.
Mon cirque à moi prend l’affiche le 14 août, alors que les salles de cinéma peinent à retrouver leur souffle après la réouverture.
Mot de la réalisatrice
Petite j’étais la présentatrice des spectacles de mon père clown-jongleur-magicien. Partir en tournée en autobus scolaire transformé en « maison » et faire mes devoirs dans les coulisses faisaient partie de mon quotidien. En grandissant, la magie a disparu, le scintillement de la scène est devenu agaçant et l’envie d’être totalement « normale » a pris le dessus. L’adolescence et la rébellion dans une famille de clowns, ça peut prendre la forme d’un bulletin scolaire avec des A+.
Le personnage de Laura c’est un peu moi. Le personnage de Bill c’est un peu mon père Reynald Bouchard. Mais ce sont surtout les éclatants et lumineux Jasmine Lemée et Patrick Huard. Très rapidement, Patrick Huard s’est imposé dans mon imaginaire. Il a plongé avec une immense générosité dans ce projet. Mon histoire s’est mélangée à la sienne : il est devenu ma muse. Jasmine et Patrick se sont sentis libres de s’approprier ces personnages et mes souvenirs sont devenus fiction grâce à eux.
Au cœur de mon élan de faire ce film, il y a ça : m’inventer des moments que j’aurais tant aimé partager avec mon père, peut-être aussi me réconcilier avant qu’il parte trop vite, trop tôt sans que j’aie pu lui dire tout ce que j’aimais de lui. Mon cirque à moi, un film de rédemption ? Oui, sans doute. Mais c’est aussi l’histoire de Laura, Bill, Mandeep, Sophie et Justine désirant être aimés et acceptés tels qu’ils sont, même « différents » dans leur marginalité ou leur conformisme.
Mot de la réalisatrice extrait du dossier de presse de Mon cirque à moi fourni par Les Films Séville
Résumé
Pour Laura, adolescente de treize ans, la vie n'a rien d'ordinaire. Enfant de la balle, elle est le plus clair de son temps occupée par les tournées de son père, Bill, clown de profession. Studieuse à l'école, mais perturbée par le quotidien d'une roulotte partagée avec son père et son assistant, le muet Mandeep, Laura aimerait bien se poser et être une enfant normale, comme sa copine Justine. D'autant plus que Patricia, sa prof de maths a décelé en elle une élève au fort potentiel qu'un collège privé pourrait peut-être aider à mieux s'épanouir. Alors que Laura se lance tête baissée dans la préparation de l'examen d'entrée, son père, hostile à toute idée d'envoyer sa fille étudier chez les riches, se renferme de plus en plus dans son monde.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Patrick Huard (Bill), Jasmine Lemée (Laura), Robin Aubert (Mandeep), Sophie Lorain (Patricia), Mathilde Boucher (Justine), Louise Latraverse (Galoche), Jean Lapointe (Guédille), Isabelle Brouillette (Avocate de la poursuite), Geneviève Schmidt (Opératrice), Alain Zouvi (Maire), Fayolle Jean Jr (Banquier), Gary Boudreault (Jules)
Fiche technique
Genre: comédie dramatique - Origine: Québec, 2020 - Durée: 1h46 - Images: numérique, couleurs, ratio: 2,39:1 - Langue V.O.: Français - Visa: Général - Sortie en salles: 14 août 2020 - Tournage: pendant 25 jours, en août 2019 à Montréal et environs - Budget approximatif: 4,4 M$
Réalisation: Myriam Bouchard - Scénario: Martin Forget, Myriam Bouchard - Production: Antonello Cozzolino - Productrice déléguée: Sylvie Trudelle - Producteurs exécutifs: Marleen Beaulieu, Louise Lantagne, Richard Speer - Productrice au contenu: Johanne Larue - Société de production: Attraction Images avec la participation financière de Téléfilm Canada, SODEC, Le Fonds Harold Greenberg, Groupe TVA, crédits d'impôts fédéraux et provinciaux et la collaboration de Super Écran, Club illico, Fonds Québecor - Distribution: Les Films Séville
Équipe technique - Costumes: Sharon Scott - Conception artistique: David Pelletier - Distribution des rôles: Bruno Rosaato, Francis Cantin - Montage images: Valérie Héroux – Musique: Matthieu Vanasse - Photographie: Ronald Plante - Son: Arnaud Derimay, Olivier Calvert, Luc Boudrias