Norbourg – Film de Maxime Giroux

Cinquième long métrage de l’auteur de « Félix et Meira », inspiré par la fraude orchestrée par Vincent Lacroix au début des années 2000

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Norbourg est un le cinquième long métrage de fiction réalisé par Maxime Giroux, sept ans après l’intimiste Félix et Meira et trois ans après l’épique La grande noirceur. Écrit par Simon Lavoie, réalisateur de l’atypique Nulle trace sorti l’an dernier, Norbourg est un suspense financier inspiré par la fraude massive orchestrée par Vincent Lacroix au début des années 2000 avec la complicité d’un ex-enquêteur à la Commission des valeurs mobilières (ancien nom de l’AMF).

Alors qu’il était prévu le 18 février 2022 sur les écrans de la Province, Norbourg a été repoussé en raison de la pandémie. Il a été présenté à la fin du mois de février pendant une semaine sur un écran de Rimouski, afin d’être éligible au Gala Québec Cinéma. Le film prend finalement l’affiche le 22 avril 2022.

Mot du réalisateur

Ce monde de la finance, très loin du mien, ne m’a jamais vraiment intéressé. Devant mon banquier, je suis celui qui ne veut surtout pas perdre un sou avec un mauvais placement. Je ne prends aucun risque. Après la lecture du scénario de Simon Lavoie, je me suis demandé pourquoi j’avais trouvé cette histoire aussi captivante. Pourquoi, tout à coup, j’avais le désir d’approfondir ce sujet et d’en faire mon prochain film. La raison est fort simple : ces personnages sont plus grands que nature, et surtout, cette histoire est symptomatique d’une certaine gangrène qui atteint le monde contemporain – le désir du gain facile, l’envie de richesse pécuniaire, et ce, souvent, au détriment d’autrui.

Ces anti-héros fascinent parce qu’ils ont du culot, du front tout le tour de la tête, parce qu’ils osent gros sans penser aux conséquences, parce qu’ils sont de grands charmeurs, parce qu’ils nous rappellent ces personnages mythiques du cinéma américain, ceux qui nous ont toujours fasciné. Parce que ces hommes et leurs vols nous rappellent que nous ne sommes jamais à l’abri des fraudeurs sans pitié et sans remords.

Au-delà de l’affaire Norbourg, cette histoire m’a interpelé par sa représentation du monde (et surtout du Québec) dans lequel nous vivons. Un monde de plus en plus enclin à la corruption, un monde où l’argent et le pouvoir sont les buts ultimes. Un monde sans pitié pour le voisin, pour le prochain. Cette histoire représente cette nouvelle obsession du fameux Québec inc., où les institutions en lesquelles nous avons confiance se sont associées aveuglément à cette « success story québécoise ». Cette histoire nous montre une société, un peuple, qui cherche à tout prix à atteindre la reconnaissance économique, à faire partie de la « gang ». Une société qui perd son sens moral et éthique afin d’accéder aux plaisirs faciles d’un « lifestyle » qui fait office de nouvelle religion. Lacroix et Asselin étaient prêts à tout pour accéder aux hautes sphères de la finance. Ils ont joué « all in », et surtout, ils ont mal joué. Ils s’en sont pourtant sortis avec très peu de conséquences.

Drôle de société qui est la nôtre. Un monde où les voleurs du monde financier ne sont pratiquement pas considérés comme des criminels. Nous espérons que les victimes directes et indirectes de ce vol puissent voir ce film comme un baume sur leurs blessures. Qu’elles voient à quel point ces gens ont réussi à berner tout le monde au passage. Après la projection, j’aimerais que ces victimes sachent qu’elles ne sont pas les seules à s’être fait avoir. Même si nous voulions et avons nuancé les personnages, les avons présentés de manière presque sympathique par moments, cela était dans le but de montrer pourquoi et comment des centaines de gens ont été bernés par le style et le charme de cette équipe de fraudeurs. Il faut qu’après le visionnement du film, le spectateur se dise que lui aussi aurait pu se faire avoir, lui aussi aurait pu être une victime. D’une certaine façon, le film est un « wake up call » pour tous.

Mot du réalisateur extrait du dossier de presse fourni par Entract Films

Résumé

À l’été 2001, Éric Asselin, enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec, est mandaté pour surveiller les activités de la firme Norbourg. Lorsqu'il se rend compte de salaires mirobolants versés aux dirigeants de la compagnie, il voit sa chance. Dans l'espoir d'amasser des sous pour pouvoir se payer une petite maison, le futur père de famille propose ses services au président de la compagnie, un jeune financier aux dents longues nommé Vincent Lacroix. Ensemble, ils mettent sur pied un système crapuleux de grande envergure qui leur permettra de détourner des millions de dollars.

©Charles-Henri Ramond

Distribution

Vincent-Guillaume Otis (Éric Asselin), François Arnaud (Vincent Lacroix), Christine Beaulieu (Anne-Marie Boisvert), Paul Henry Athis (Jean Marie Davila), Alex Godbout (Carl Bilodeau), Jonathan Gagnon (Maître Luc Bernier), Alexandre Goyette (Julien Giguère), David Strasbourg (Yan Raymond), Paul Stewart (Maître Richard M. Kingsley), Pierre Leblanc (Guy Pannela), Richard Fréchette (Ghislain Larrivée), Jean-François Beaupré (Cédrick Riendeau), Reynald Robinson (Courtier d'âge mur), Guy Thauvette (Paul-Émile Trudel), Brett Watson (Frank Brunetta), Paul Doucet (Georges de Chavigny), Frank Schorpion (Marcel Caveri), Nathalie Madore (Brigitte Leroux)...

Fiche technique

Genre: Suspense financier - Origine: Québec, 2022 - Durée: 1h59 - Langue V.O.: Français - Visa: Général - Première: 11 avril 2022 au Cinéma Quartier Latin, Montréal - Sortie en salles: 25 février 2022 à Rimouski (sortie technique), 22 avril 2022 sur 74 écrans au Québec - Budget approximatif: 4-5 M$

Réalisation: Maxime Giroux - Scénario: Simon Lavoie - Production: Réal Chabot - Directeurs de production: Virginie Léger, Marc Robert - Société de production: Films du Boulevard avec la participation financière de Téléfilm Canada, SODEC, Fonds Québecor, crédits d'impôts fédéraux et provinciaux. Avec la collaboration de Radio-Canada, Super-Écran, Le Fonfs Harold Greenberg - Distribution: Maison 4:3 et Entract Films

Équipe technique - 1er assistant à la réalisation: Cédrick Kluyskens - Coiffures et maquillage: Marie-Josée Galibert - Costumes: Patricia McNeil - Direction artistique: David Pelletier - Distribution des rôles: Nathalie Boutrie - Montage images: Mathieu Bouchard-Malo – Musique: Philippe Brault - Photographie: Sara Mishara - Son: Luc Boudrias, Fréderic Cloutier, Stephen De Oliviera - Superviseur postproduction: Erik Daniel

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Né en décembre 2008, Films du Québec est un site d'information indépendant, entièrement dédié au cinéma québécois de fiction. Films du Québec contient les fiches détaillées des films québécois, des actualités, des critiques et des bandes annonces et bien plus.
Création et administration : Charles-Henri Ramond, membre de l'Association québécoise des critiques de cinéma.

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