Films du Québec

Pour son sixième long métrage de cinéma, Francis Leclerc a choisi d’adapter Le plongeur, le roman de Stéphane Larue qui avait fait grand bruit lors de sa parution en octobre 2016. Le scénario, signé par Leclerc et Eric K. Boulianne (Avant qu’on explose, Les barbares de La Malbaie, Viking), suit le parcours d’un étudiant de 19 ans devenu accro au jeu qui prend une job de plongeur avec l’espoir de décrocher. Entre suspense cru et chronique réaliste, Le plongeur laisse beaucoup de place au jeu compulsif et aux conséquences de la dépendance, tout en détaillant le rythme effréné – et pas toujours politiquement correct – qui anime une cuisine de restaurant, à l’abri des yeux des clients. Dans sa seconde moitié, le film montre comment le protagoniste fait progressivement son entrée dans un monde interlope, où drogue, alcool et rock métal font bon ménage.

Le plongeur sort en salle le 24 février 2023, deux jours après avoir été présenté en première mondiale lors de la soirée d’ouverture des 41e Rendez-vous Québec Cinéma.

Notes du co-scénariste

En adaptant Le plongeur pour le cinéma, j’avais principalement deux objectifs : ne pas décevoir les nombreux fans et ne pas décevoir l’auteur. Le roman raconte une histoire prenante peuplée de personnages attachants qui continuent de nous suivre après la lecture… Une histoire vraie. Celle de Stéphane Larue, qui a mis ses tripes sur la page, par amour pour les arts (la littérature, la musique, le cinéma), pour ceux qui ont croisé son chemin et pour les lecteurs. L’humanité, l’authenticité et l’honnêteté propre à l’auteur déborde de cette brique de 600 pages et devant un geste artistique aussi touchant, il devient important d’aborder le travail d’adaptation avec respect et humilité.

Pendant le processus, Stéphane nous répétait incessamment qu’il était primordial de s’éloigner du livre, de mettre à l’écran quelque chose de personnel à nous. Certes. Mais comment s’éloigner complètement d’une œuvre qui s’est inscrite dans le zeitgeist de façon aussi foudroyante? Au final, on a écouté Stéphane à moitié. Le film demeure assez fidèle à l’esprit du roman, au ton rugueux traversé de pointes d’humour rafraichissantes, à l’ambiance sombre baignée ici et là d’une douce lumière apaisante. L’effervescence de la cuisine, du monde nocturne montréalais. Le récit d’un personnage qui fuit une dépendance pour se lancer dans une autre dépendance. Tout est là. Mais si on prend la peine de s’y attarder, il y a, pour ma part, mes propres dépendances, mes thèmes fétiches, mon amour du dialogue et des personnages complexes, jamais scénariste méchants, toujours complètement imparfaits.

Notes d’Eric K. Bouilianne extraites du dossier de presse de Le plongeur fourni par Immina Films

Trame sonore

Liste des chansons incluses dans la trame sonore du film Le plongeur.

Chemical Wedding – Bruce Dickinson / Affliction électuaire – Beholder / 6’n the Mornin – Troublemakers / Casse-tête – Anonymus / Arcane Subreptice – Beholder / Seventh Son of a Seventh Son – Iron Maiden / Junkie Man – Rancid / Change Your Mind – Neil Young / Block Rockin’ Beats – The Chemical Brothers / Got the Time – Anthrax / Mon mic, mon forty, mon blunt – Taktika / Smack My Bitch Up – The Prodigy / Salut Chantal – Stefie Shock / Will Santy Come To Shanty Town – Frank Fuler / Carol Of the Bells – Groovy Aardvark / Faded – Ben Harper / Miss Ecstasy – Dumas / Like Spinning Plates – Radiohead / Phat Planet – Leftfield / Job’s Lament – Godpseed you black emperor! / Rhyme Stealer – Sugar Ray / Oh Shit – The Pharcyde / La nuit dérobée – Les chiens / Fade To Black – Metallica / Raton laveur – Jean Leloup