Premier long métrage de fiction de Lamothe après qu’il ait quitté l’ONF en 1966, Poussière sur la ville est assez mal accueilli par la critique. Le film troque le propos philosophique du livre pour une lecture sociale de la désintégration d’un couple.[1]
Poussière sur la ville est l’une des quelques productions issues de la jeune compagnie privée Coopératio, dirigée par Pierre Patry, un autre transfuge de l’ONF et qui cessa ses activités en 1967.
Poussière sur la ville a été tourné en 1965, et distribué seulement trois ans plus tard. Dans la Revue Séquences, Léo Bonneville s’entretenait avec Pierre Patry à ce sujet [2]:
LB. — Justement, je pense à Poussière sur la ville qui est terminé depuis deux ans et que personne n’a encore vu.
P.P. — Disons que c’est un cas particulier. Le film a été fait en coproduction avec une autre compagnie. De plus, le réalisateur appartient à cette autre compagnie qui, au départ, était minoritaire dans le projet. Le respect dû au réalisateur s’est doublé du respect dû au coproducteur. Bref, les caractères des personnes joints au caractère de la compagnie ont fait qu’il y a eu des retards. Depuis le tournage de Poussière sur la ville, nous avons réalisé Délivrez-nous du mal qui est chez le distributeur depuis janvier dernier. Ce dernier film s’est fait en un an et trois mois. Entre la Mer et l’eau douce, commencé un an et demi après le tournage de Poussière sur la ville, a été présenté au dernier Festival international du film de Montréal. J’affirme que si Poussière sur la ville n’est pas encore terminé, cela ne dépend ni des structures de Coopératio, ni des cadres actuels de l’industrie. Ce film aurait pu être terminé il y a déjà un an et demi.
Référence : [1] : dictionnaire du cinéma québécois, Boréal, 3e Éd., p. 359 - [2] : Séquences : la revue de cinéma, n° 50, 1967, p. 15-21.
Résumé
Un homme et une femme. Lui, jeune médecin, il consacre toutes ses énergies à sa vie professionnelle. Elle, déçue par cette vie trop calme, s'ennuie à mourir. Un homme et une femme qui vivent côte à côte sans jamais se rencontrer...
Source: Répertoire des longs métrages produits au Québec, 1960-1970
Alain Dubois, jeune médecin et nouveau marié, s'installe à Macklin, une petite ville minière où des licenciements causent de nombreux problèmes sociaux. Sa femme Madeleine passe de plus en plus de temps au restaurant du coin à écouter le «juke-box»; bientôt elle prend un amant. Les élites de la ville veulent faire cesser le scandale. Dubois, qui comprend mal Madeleine, ne peut rien faire. C'est elle qui, finalement, se tue après avoir tiré aussi sur son amant.
Source: Yves Lever
Distribution
Roland Chenail (le docteur Lafleur) ; Victor Désy (l'hôtelier) ; Nicolas Doclin (Kouri) ; Pierre Dupuis (Richard Hétu) ; Nicole Filion (Thérèse) ; Paul Guèvremont (Arthur Prévost) ; Henri Norbert (Jim) ; Gilles Pelletier (le curé) ; Michelle Rossignol (Madeleine Dubois) ; Guy Sanche (docteur Alain Dubois)
Fiche technique
Genre: Drame - Origine: Québec, 1968 (sortie en salles), 1965 (production) - Durée: 1h35 - Images: N&B, format 1:1,37 - Visa: 13 ans et plus - Tournage: 31 janvier au 14 mars 1965, Thetford-Mines - Coût: 63 000 $
Réalisation: Arthur Lamothe - Scénario et dialogues: André Langevin, d'après son livre homonyme (Montréal, le Cercle du livre de France, 1953) - Production: Pierre Patry ; Jean Roy - Sociétés de production: Coopératio ; Société Générale cinématographique
Équipe technique - Assistant réalisateur: Alain Dostie - Montage: Arthur Lamothe ; Pierre Larocque - Musique: Gilles Vigneault - Photographie: Guy-Laval Fortier avec : Michel Brault ; Jean Roy ; Réo Grégoire ; Michel Régnier ; Jacques Filion - Son: Claude Pelletier
Infos DVD/VOD
À notre connaissance, le film n'est pas disponible en DVD au Québec.
