Surfacing est un drame psychologique réalisé en Ontario par Claude Jutra en 1979. Bien qu’il n’en soit pas à ses débuts au Canada anglais (il avait réalisé Dreamspeaker en 1977 et The Wordsmith en 1979 pour la CBC), Jutra signait ici son premier long métrage de cinéma tourné en anglais. L’année suivante il mettra en scène In Design, une comédie dramatique également produite en Ontario par Beryl Fox. À l’origine du projet, c’est le réalisateur canadien Eric Till qui devait diriger le film [1].
Basé sur le réputé roman de Margaret Atwood, Surfacing (littéralement Faire surface) est à voir comme la quête d’une jeune femme psychologiquement instable, fragilisée par des liens familiaux rompus, et qui supporte difficilement d’avoir déçu son père. Perdue au fond des bois, combattant une nature sauvage, elle devra mener à bien une entreprise de reconstruction personnelle.
Éreinté par la critique torontoise, le film n’eut aucune carrière à l’extérieur du Canada, alors qu’il avait été expressément produit pour plaire aux diffuseurs états-uniens (comédiens américains, montage fait à Los Angeles, entre autres). La musique (initialement composée par Jean Cousineau, mais refusée par la productrice) a remporté un Prix Genie en 1982.
Au Québec, Surfacing n’est jamais sorti commercialement. Il devait être présenté au Festival des films du monde de Montréal en août 1981, mais a été retiré du programme à la dernière minute [2].
[1] : La Presse, 4 juin 1979
[2] : La Presse, 20 août 1981
Résumé
Une jeune femme qui n'a pas vu son père depuis 5 ans apprend qu'il est porté disparu depuis trois semaines. En compagnie de Joe, son copain, et de David et Anna, des amis musiciens, elle part dans le nord à sa recherche. Arrivés au chalet, ils s'installent et débutent leurs investigations en consultant les dessins et les papiers laissés là .
Alors qu'ils continuent leur recherche en se déplaçant de lac en lac, les relations au sein du groupe commencent à changer, tandis que l'isolement commence à faire ressortir les pulsions incontrôlées des quatre jeunes gens. Après une dispute avec Anna, Joe disparaît et se blesse en tombant d'une falaise. Le lendemain, ils sont retrouvés par une équipe du barrage juste avant que le niveau de l'eau monte et ne les engloutisse. En chemin, Anna décide de rester seule au chalet de son père. Après s'être fait à l'idée que son père était bel et bien mort, elle brûle ses derniers souvenirs encore présents. Joe vient la chercher. Ils repartent ensemble.
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Joseph Bottoms (Joe), Kathleen Beller (Kate), R.H. Thomson (David), Margaret Dragu (Anna), Michael Ironside (Wayne), Larry Schwartz (Rod), James Buller (Paul), Matthew McCauley (Roger), Diane Bigelow (Nikki), Mark Leiterman (garage attendant)
Fiche technique
Genre: drame psychologique - Origine: Canada (Ontario), ©1980 - Durée: 1h29 - Langue V.O.: Anglais - Visa: 13 ans et plus - Première: 23 juillet 1981, Vancouver - Sortie en salles: 24 juillet 1981 (première diffusion à la télé québécoise en août 1982) - Tournage: 9 juillet au 10 août 1979 à Madawaska (Ont.) - Budget approximatif: 2,3 M$
Réalisation: Claude Jutra - Scénario: Bernard Gordon d'après le roman éponyme de Margaret Atwood - Production: Beryl Fox - Producteurs associés: Philip S. Hobel, Douglas Leiterman Producteurs exécutifs: Bram Appel, Del Andison - Société de production: surfacing Film Production avec la participation de la SDICC et de Famous Players - Distribution: Pan-Canadian Film Distributors
Équipe technique - Direction artistique: William Beeton - Montage images: Toni Trow – Musique: Ann Mortifee (Jean Cousineau est crédité mais sa partition a été refusée par la productrice) - Photographie: Richard Leiterman - Son: Christian Wangler
Infos DVD/VOD
Surfacing n'est pas disponible disponible en format DVD au Québec. Une version VHSrip est toutefois disponible sur l'un des plus connus sites de visionnement en ligne. Bonne recherche!