Les tisserands du pouvoir est une fresque québécoise coproduite avec la France dont les supports se démultiplient sous forme de deux longs métrages de fiction sortis au cinéma, d’une mini-série de six épisodes diffusée en France par FR3 et au Québec par Radio-Canada, ainsi que d’un roman, qui fut best-seller dès sa sortie en librairie. Les deux films ont été co-écrits et réalisés par le vétéran du cinéma québécois populaire, Claude Fournier qui a à son actif Deux femmes en or ou le plus sérieux Bonheur d’occasion).
D’une durée de plus de cinq heures, Les tisserands du pouvoir évoque plus précisément la vie d’une famille ouvrière immigrée en Nouvelle-Angleterre en 1907 et retrace donc par le biais de cette anecdote le passé mouvementé des tisseries françaises qui s’implantèrent en Amérique du nord au début du siècle.
Qualifiée de populiste, multipliant les erreurs historiques, les trucages ratés et s’avérant d’une qualité cinématographique fonctionnelle sans plus, cette saga a pour principal mérite de présenter au public un fait historique méconnu et peu abordé: l’émigration de plusieurs centaines de milliers de canadiens-français aux États-Unis au début du 20e siècle.
Titre de la version anglaise : The Mills of Power ou The Looms of Power
Résumé
Épisode 1: Au début du siècle, une famille pauvre, les Lambert, quitte sa ferme au Québec, afin de trouver une vie meilleure dans les usines textiles de la Nouvelle-Angleterre. Au même moment, Jacques Roussel, héritier d'une riche dynastie de tisserands du nord de la France, s'exile lui aussi en Nouvelle-Angleterre pour y diriger une filiale américaine. Les destins de Jacques Roussel et de la famille Lambert se croiseront et créeront inexorablement des conflits. Le vieux Jean-Baptiste Lambert raconte sa vie à un jeune reporter, alors qu'il est assiégé par la police dans l'usine désaffectée des Roussel.
Épisode 2: Le vieux Jean-Baptiste Lambert évoque ses souvenirs de jeunesse alors qu'il tient un siège de la police dans les ateliers désaffectés des tisseries Roussel au Rhode-Island. Il se rappelle qu'en 1920, son père, Valmore a conduit une bruyante manifestation des ouvriers d'origine québécoise contre les exigences de leurs patrons français. Sa soeur Madeleine a pourtant attiré l'attention du directeur Jacques Roussel, qui lui a payé des études pour faire d'elle par la suite sa maitresse puis sa seconde épouse. Valmore, de son côté, s'était engagé dans une lutte contre l'évêque irlandais qui voulait imposer l'anglais dans les écoles paroissiales, lutte qui allait le conduire au meurtre, puis au suicide.
Source : annuaire du cinéma québécois 1988, p. 118 et 121
Distribution
Épisode 1 : Gratien Gélinas (Jean-Baptiste à 86 ans) ; Michel Forget (Valmore Lambert) ; Juliette Huot (Soeur Bernadette) ; Aurélien Recoing (Jacques Roussel) ; Paul Hébert (Curé Pelland) ; Donald Pilon (Maire Rochon) ; Pierre Chagnon (Émile Fontaine) ; John Wildman (John Elliott) ; Rémy Girard (Maire Gauthier) ; Denis Bouchard (Jean-Baptiste à 20 ans) ; Dominique Michel (Henriette Fontaine) ; Andrée Pelletier (Évelyne Lambert) ; Francis Reddy (Richard Laverdière) ; Anne Létourneau (Fidélia) ; Gérard Paradis (Cléophas Larouche) Corinne Dacla (Caroline Motte) ; Vlasta Vrana (Frank Généreux) ; Dennis O'Connor (Chef Gilbert) ; Jean Desailly (Auguste Roussel) ; Francis Lemaire (Julien Dubrisay).
Avec la participation de Madeleine Robinson (Betty Roussel) ; Gisèle Casadesus (Châtelaine) ; Gabrielle Lazure (Simone Fontaine) ; Peul Berval ; Denise Filiatrault ; Jocelyn Bérubé...
Fiche technique
Genre: Drame historique - Origine: Coproduction Québec-France, 1988 - Sortie en salles: 21 octobre (ep. 1) et 16 décembre 1988 (ep. 2) - Durée: 1h53 (ep. 1) et 2h (ep. 2) - Visa: Général - Tournage: 4 mai au 1er juin 1987 à Lille (France) et 15 juin au 17 octobre 1987 à Montréal et environs - Budget: 7 M$ [1] - Box office: 133 000 spectateurs (ép. 1) et 62 500 (ép. 2).
Réalisation: Claude Fournier - Scénario: Claude Fournier et Michel Cournot d'après une idée originale de Marie-José Raymond - Production: René Malo ; Marie-José Raymond - Sociétés de production: Ciné les Tisserands inc. ; Groupe Malofilm - Distribution: Malofilm
Équipe technique - Musique: Martin Fournier assisté de Normand Corbeil - 1ere assistante réalisatrice: Mireille Goulet - Montage: Claude Fournier ; Yurij Luhovy - Photographie: John Berrie - Costumes: Michèle Hamel ; Christiane Cost
[1] incluant la mini-série de 6 épisodes
Infos DVD/VOD
À notre connaissance, ce film n'est pas disponible en DVD