La vallée des larmes est les second long métrage de fiction produit, scénarisé et réalisée par la cinéaste québécoise d’origine Libanaise Maryanne Zéhil, à qui l’on doit De ma fenêtre sans maison, réalisé en 2006.
Le film, purement fictionnel, a pour prémisses les massacres survenus en 1982 sur des réfugiés palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila, au Liban. L’intrigue se déroule entre Montréal et le Liban, et comporte plusieurs retours en arrière dans lesquels la situations des réfugiés palestiniens est vue par un exilé vivant à Montréal.
Dans le dossier de presse, la réalisatrice explique les raisons de ce retour en arrière sur des événements « impunis »: J’ai longtemps été journaliste au Liban et j’ai interviewé des victimes et des bourreaux. J’ai vécu des événements sanglants à vif et vu aussi la cendre retomber. J’ai vu l’insouciance en temps d’horreur et l’angoisse en temps de paix. J’ai également entendu des discours qui font dresser les cheveux sur la tête, comme la vengeance, et d’autres discours qui laissent indifférent, comme le pardon, qui n’est basé sur aucune justice. J’espère humblement que mon expérience transposée dans cette histoire aidera à décoder la complexité de ce conflit.
Malgré un tournage effectué en partie à l’étranger, La vallée des larmes a été confiné à un budget modique puisqu’il n’a pas eu droit au soutien des institutions de financement gouvernementales. Présenté en première mondiale au Festival international du film de Shanghai en juin 2012, cette production indépendante est sortie dans un petit circuit de salles à la fin de l’été 2012.
C’est surtout à l’international que le film s’est démarqué, puisqu’en plus d’avoir été présenté dans divers festivals au Moyen-Orient, il a été invité dans plusieurs grandes villes américaines (Cleveland, New-York, Portland, Washington, Chicago…) et a été diffusé sur 5 continents par TV5 Mondes en 19 langues.
Résumé
Marie, une éditrice montréalaise spécialisée dans les témoignages de survivants de conflits internationaux, reçoit de manière anonyme le récit distillé d'Ali, un jeune Palestinien qui a grandi dans un camp de réfugiés au Liban. Intriguée, Marie se lance à la recherche de l'identité de l'auteur. Elle se lie ainsi avec Joseph, un Libanais engagé pour repeindre les bureaux. Une étrange relation se développe entre ces deux êtres venus de deux mondes différents. Mais bientôt, Joseph disparaît abruptement.
Bouleversée par la mission qui lui est assignée, Marie commence un voyage dans le passé. Et c'est au Liban, dans un petit village, au coeur d'une culture sanguinaire dont Marie ignore les enjeux sournois, que se trouve, au bout de son périple, la clef de toutes les énigmes.
Distribution
Nathalie Coupal (Marie Simard) ; Joseph Antaki (Joseph) ; Nathalie Mallette (Josée Simard) ; Janine Sutto (Simone Simard) ; Sophie Cadieux (Isabelle) ; Henri Chassé (Gilles) ; Wafa Tarabey (Oum Omar) ; Layla Hakim (Soeur Gabrielle) ; Walid El Alayli (Issa) ; Yara Farès (Fille) ; Julien Farhat (Tony) ; Robert Issa (Miled) ; Ziad Karam (Ali)
Fiche technique
Genre : drame - Origine : Québec, 2012 - Première : juin 2012 (Shanghaï) - Sortie en salles : 31 août 2012 sur 2 écrans à Montréal - Durée : 1h35 - Visa : Général - Tournage : octobre 2010 au Liban et novembre-décembre 2010 à Montréal - Budget aproximatif : 1 M$
Réalisation, Production et Scénario: Maryanne Zéhil - 1er ass. à la réalisation : Pierre Magny - Productrice déléguée : Sylvie De Grandpré - Société de production : Mia Productions - Produit avec le soutien du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud - Distribution : Les Films Séville
Équipe technique - Musique : Nathalie Coupal ; Loreena McKennitt ; Hossam Ramzy - Photographie : Pierre Mignot - Conception sonore : François Senneville - Prise de son : Claude Hzanavicius - Montage : Lorraine Dufour – Direction artistique : Mario Hervieux - Costumes : Nicoletta Massone
Infos DVD/VOD
La vallée des larmes sort en DVD le 29 janvier 2013. Image: 1.78:1 - Son: Dolby Digital 5.1 - Sous-titrage en anglais et en français - Suppléments : non précisé.