Vil & Misérable est une comédie fantaisiste réalisée par Jean-François Leblanc, qui signe là son premier long métrage après avoir réalisé plusieurs courts remarqués, dont Le gars d’la shop (2015), Le prince de Val-Bé (2019) et Landgraves (2020). Le récit est adapté de la bande dessinée éponyme publiée en 2013 par Samuel Cantin, également coscénariste.
Ode à l’amitié et à l’ouverture à l’autre, ce film à l’humour absurde relate la relation entre un démon libraire qui déteste tout (le dramaturge te humoriste Fabien Cloutier) et son jeune assistant enthousiaste (Pier-Luc Funk).
Vil & Misérable a été présenté en première mondiale en novembre 2024 au Festival du film francophone Cinemania, lors duquel Pier-Luc Funk a remporté un prix d’interprétation. Intitulé Vile & Miserable dans sa version sous-titrée anglais sort en salle au Québec le 7 février 2025.
Notes du réalisateur
Je me souviens d’avoir beaucoup ri lors de ma première lecture en 2015. Je ne me suis pas dit immédiatement qu’il y avait un film à faire « tel quel » avec la bande dessinée, mais j’avais imaginé un film avec cette prémisse d’un démon qui n’a pas vraiment l’air d’un démon, avec une touche de réalisme magique, ce qui se rapprochait de ce que je faisais à l’époque avec mes courts métrages. J’adore l’humour de Samuel et les détails absurdes dans le livre, comme ce concessionnaire automobile qui est également une librairie usagée. À la même époque, j’ai lu une entrevue avec lui où il disait qu’il était un cinéaste recyclé en bédéiste, qu’il était trop paresseux pour faire des films. Ses storyboards se sont alors métamorphosés en planches de bandes dessinées. Ses références cinématographiques étaient Éric Rohmer, Noah Baumbach, des cinéastes dont j’apprécie et respecte le travail.
J’ai finalement rencontré Samuel. À l’époque, un autre cinéaste avait montré un intérêt d’acheter les droits de Vil et misérable et prévoyait en réaliser l’adaptation. Après quelques bières, le courant entre lui et moi est passé. Il n’était plus question pour lui de faire le film avec quelqu’un d’autre ! Nous nous sommes rencontrés en 2016 et le film va sortir en salle neuf ans plus tard, en 2025. Le projet a eu le temps de mûrir. Entretemps, Samuel et moi sommes devenus pères, nous avons vieilli. Il y a de grandes différences entre le film et la bande dessinée, qui est beaucoup plus grossière. Le personnage de Lucien Vil à l’origine est beaucoup plus détestable. Nous l’avons humanisé. Si j’avais réalisé le film il y a cinq ans, il serait totalement différent.
Déjà, à la lecture, j’avais de petites idées, comme celle de montrer comment se déroule l’échange de la cargaison de livres volés, qui n’était qu’évoquée dans la bande dessinée. C’est de là qu’est née la mafia des livres, puis par extension la GPL, ou la Grande Police des Livres. Une fois dans l’écriture, on se faisait des passes comme au hockey, en ajoutant des détails à chaque nouvelle mouture du scénario. Ce travail a pris quatre ans. On partait un peu de rien, car la bande dessinée se déroule sur trois jours et ne fait que 110 pages. Après un certain temps, nous avons voulu développer le personnage de Lucien, parler de son isolement, de son refus d’admettre qu’il aimerait avoir un ami. Il est écrit dans le générique qu’il s’agit d’une adaptation, mais il serait plus juste d’avancer que le film est inspiré de la bande dessinée. La prémisse initiale demeure, quelques personnages, mais il n’y avait presque pas de fil narratif dans le livre.
Les notes reproduites ci-dessus sont extraites, sans modification, du dossier de presse de Vil & Misérable, fourni par Entract Films.
Résumé
Lucien Vil est un démon morose et misanthrope arrivé sur Terre il y a plus de 350 ans. Il travaille comme libraire chez un concessionnaire d'automobiles usagées. Sylvie, la directrice de l'entreprise, décide d'augmenter le budget alloué à la vente de livres pour compenser les pertes enregistrées par le négoce de véhicules, que plus personne n'achètent. Pour assister Lucien dans sa tâche, la pétulante patronne embauche l'enthousiaste Daniel, un jeune humain fraîchement sorti de l'école. La première mission des deux collègues sera de récupérer une cargaison de livres rares enfermée dans un container au port (portuaire) de Montréal. Tandis que la tenace enquêtrice de la police des livres est à leurs trousses, nos deux compères tombent sur de redoutables guerrières russes, embauchées par la mafia pour protéger les précieux ouvrages...
©Charles-Henri Ramond
Distribution
Fabien Cloutier (Lucien), Pier-Luc Funk (Daniel), Chantal Fontaine (Sylvie), Alexis Martin (Stefano Von Strudel), Anne-Élisabeth Bossé (Karine), Éric Robidoux (Marc), Rodley Pitt (Louis), Florence Blain Mbaye (Agente Marion), Sébastien Leblanc (Agent Bernard), Anne Boulianne (Solange). La mafia des livres: Aliona Munteanu, Anana Rydvald, Kristina Sandev, Marion Outerbridge, Svitlana Palyukh
Fiche technique
Genre: comédie fantaisiste - Origine: Québec, 2024 - Durée: 1h55 - Langue V.O.: Français - Visa: Général (déconseillé aux jeunes enfants) - Tournage: du 4 août au 7 septembre 2023, à Montréal et environs - Budget approximatif: (inconnu) - Première en salle: 13 novembre 2024, Festival Cinemania - Date de sortie: 7 février 2025
Réalisation: Jean-François Leblanc - Scénario et dialogues: Jean-François Leblanc, Samuel Cantin d'apèrs la bande-dessinée de Samuel Cantin - Conseiller à la scénarisation: Erik K. Boulianne - Production: Fanny Drew, Sarah Mannering - Société de production: Colonelle Films avec la participation financière de Téléfilm Canada, de la SODEC, des crédits d'impôts fédraux et provinciaux, du CALQ, du Fonds Harold Greenberg et avec la collaboration de Radio-Canada, Crave et Post-Moderne - Distribution: Entract Films
Équipe technique - 1ère assistante réalisatrice: Marilou Caravecchia Pelletier - Costumes: Gabrielle Lauzier - Direction artistique: Ludovic Dufresne - Direction de production: Johannie Deschambault - Distribution des rôles: Tania Arana - Effets visuels: David Atexide, Marc Hall - Maquillages et Coiffures: Léonie Lévesque-Robert, Jonathan Paulin - Montage images: Jules Saulnier – Musique: Mathieu David Gagnon - Photographie: François Messier-Rheault - Son: Jean-Sébastien Beaudoin Gagnon, Simon Gervais, Bernard Gariépy Strobl