C’est le retour à une programmation exclusivement en salle pour cette 51e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC) qui se tient dans plusieurs salles de Montréal, du 5 au 16 octobre. Un peu plus de 290 films, dont 90 longs métrages, font partie de la programmation de cette année. Une dizaine de documentaires et fictions proviennent du Québec. En voici un aperçu.
Comme déjà annoncé, c’est la coproduction Québec/France Falcon Lake qui donnera le coup d’envoi du festival, avant de prendre l’affiche le 14 octobre. Présenté en première mondiale lors de la 54e Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, ce premier long métrage de Charlotte Le Bon est une adaptation assez libre du roman graphique Une soeur de Bastien Vivès. On y retrouve Sara Montpetit, Karine Gonthier-Hyndman, Monia Chokri et le jeune comédien français Joseph Engel.
Un long métrage québécois a été inclus dans la Compétition internationale, qui contient une dizaine de films. Il s’agit du docufiction Cette maison, le premier long métrage de la réputée réalisatrice Miryam Charles. Depuis sa présentation en première mondiale à Berlin, le film ne cesse de se démarquer dans les festivals internationaux et aura même droit à une sortie en salle en Angleterre au cours de l’automne.
Trois longs métrages présentés en première québécoise font partie de la Compétition nationale, constituée de 9 films. Il s’agit de Le coyote de Katherine Jerkovic (Les routes en février), chronique d’un cuisinier d’origine mexicaine qui se retrouve subitement en charge de son petit-fils ; Desvio de Noche (Détour de nuit) d’Ariane Falardeau St-Amour et Paul Chotel, une ode poétique sur l’absence ; et de l’iconoclaste et très émouvant Promenades nocturnes de Ryan McKenna (Le coeur de Madame Sabali) avec Marie Brassard en vedette.
Dans la section Temps Ø, section audacieuse qui bouscule les genres et les styles, on retrouve 2012/Dans le coeur le nouveau film de Rodrigue Jean, documentaire cosigné avec Arnaud Valade qui revient sur les manifestations étudiantes de 2012 au Québec.
Explorant les multiples modes d’expression qu’offre le 7e art, les longs métrages de la section « Les nouveaux alchimistes » proviennent du travail d’artistes issus de différentes disciplines (cinéma, théâtre, photographie ou arts visuels entre autres). Au sein de la programmation, nous retrouvons deux oeuvres de et sur l’immense cinéaste d’animation Théodore Ushev. Tout d’abord Phi 1.618, son premier long métrage et son premier film en prises de vues réelles, ainsi que le documentaire Theodore Ushev: Les liens invisibles, réalisé par cinéaste bulgare Borislav Kolev. Une rare occasion de plonger dans l’univers créatif débridé et reconnaissable entre tous du réalisateur de Blind Vaysha ou The Physics of Sorrow.
Parmi les 16 longs du Panorama international, mettant en relief autant les voix engagées que les trajectoires intimes et sensibles, figure le documentaire Kite Zo A: Laisse les os que Kaveh Nabatian (Sin La Habana) a été tourner en Haïti.
Signalons enfin que dans la section Histoire(s) du cinéma, les festivaliers pourront voir ou revoir Le sexe des étoiles de Paule Baillargeon, film réalisé il y a déjà trente ans et qui fait figure de pionnier en matière de transidentité. Le film sera présenté en version restaurée et suivi d’une discussion sur la transidentité dans le cinéma québécois.
Tous les détails de la programmation et de la billetterie sont désormais en ligne, au https://nouveaucinema.ca/fr
Bon festival!