Hier soir à La Cinémathèque québécoise, famille, amis, collègues et connaissances s’étaient réunis pour rendre un dernier hommage au professeur et critique de cinéma Réal La Rochelle, disparu tragiquement en décembre dernier. Lors de cette soirée forte en images, en sonorités et en émotions, Marcel Jean, directeur de l’établissement de la rue Maisonneuve nous a proposé un original retour en arrière sur la carrière de cet homme de savoir aimé de tous.
Hommage à Réal La Rochelle à la Cinémathèque québécoise (crédit photo Charles-Henri Ramond)
Axée sur la combinaison musique et cinéma, deux composantes essentielles de l’œuvre de M. La Rochelle, la soirée a débuté par la diffusion d’un court métrage italien adapté d’un opéra de Rossini, La pie voleuse d’Emanuele Luzatti qui fut présenté à Annecy en 1965. Cette année là , Réal avait été le tout premier journaliste canadien à couvrir cet important festival français de courts métrages [NDLR : pour la Revue Séquences].
Cet adorable petit film fut suivi par la présentation d’un extrait Réjeanne Padovani de Denys Arcand, qui prit ensuite la parole pour nous faire revivre quelques moments d’une amitié qui durait depuis les bancs des salles de cours de l’Université de Montréal [NDLR : Réal La Rochelle a écrit en 2004 une biographie essentielle de M. Arcand].
Puis ce fut au tour du réalisateur, scénariste, monteur, et ingénieur du son Marcel Carrière de prendre la parole, et de nous donner un aperçu de l’importance de Réal dans la conservation du patrimoine sonore du Québec, ce que vint par la suite confirmer Luc Desjardins, l’actuel directeur de la phonothèque québécoise, organisme cofondé par La Rochelle dans les années 90.
Clou de la soirée : la diffusion d’une courte fiction autobiographique sonore, narrée par Réal La Rochelle lui-même et conçue spécialement pour cet hommage à partir d’un long métrage sonore de 80 minutes terminé l’an dernier.
Enfin, ce fut à la veuve de M. La Rochelle de prendre la parole pour souhaiter à son défunt mari une « carrière céleste » aussi fructueuse que le fut sa carrière parmi nous et pour remercier les organisateurs et les participants à cette soirée, que Marcel Jean concluait de jolie manière en présentant un extrait du film My Fair Lady de George Cukor, que La Rochelle avait eut la chance de rencontrer à Hollywood en juin 1968.
Hommage à Réal La Rochelle à la Cinémathèque québécoise – Cocktail – crédit photo Charles-Henri Ramond
La soirée se termina au Bar Salon de la Cinémathèque par un verre de l’amitié qui fut l’occasion d’échanger et de souvenir de ce grand penseur à qui nous devons beaucoup.
Au revoir et merci Monsieur La Rochelle!
