En remportant 10 Iris au Gala Québec Cinéma, le long métrage Les oiseaux ivres d’Ivan Grbovic est entré dans la petite histoire du cinéma québécois, en s’inscrivant en deuxième place dans le palmarès des films les plus primés en 24 ans de gala. Le représentant du Canada à l’Oscar se retrouve derrière C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée, récipiendaire de 15 Jutras en 2006*, à égalité avec Incendies** de Denis Villeneuve en 2011 et Mommy de Xavier Dolan en 2015.
Les oiseaux ivres a donc nettement éclipsé ses concurrents directs (L’arracheuse de temps, Maria Chapdelaine, Norbourg, notamment), qui doivent se contenter de quelques prix techniques. Au total, sept longs métrages de fiction québécois ont reçu au moins un Iris.
À noter également que c’est la première fois qu’une actrice, en l’occurrence Hélène Florent, remporte lors d’une même cérémonie le prix d’interprétation dans les deux catégories « premier rôle » et « rôle de soutien ».
Mis en scène par Ivan Grbovic sur un scénario qu’il a coécrit avec sa conjointe Sara Mishara (également directrice photo du film), Les oiseaux ivres avait remporté cinq prix lors du Gala Artisans qui se tenait en milieu d’après-midi. Le film en ajouté cinq autres en soirée lors du gala télévisé. En plus de récolter l’Iris du meilleur film, de la meilleure réalisation et du meilleur scénario, le film a obtenu les prix Iris de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle (Hélène Florent), meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien (Claude Legault), meilleure distribution des rôles, meilleure direction de la photographie, meilleur son, meilleur montage et meilleure musique originale.
Loin derrière, on retrouve le drame historique Maria Chapdelaine de Sébastien Pilote. Doté que qualités esthétiques certaines, cette nouvelle mouture du classique québécois remporte quatre prix: révélation de l’année (Sara Montpetit), meilleure interprétation féminine dans un rôle de soutien (Hélène Florent), meilleurs costumes et meilleure coiffure.
Nommé dans treize catégories, L’arracheuse de temps de Francis Leclerc n’a réussi à mettre la main que sur trois trophées : meilleure direction artistique, meilleurs effets visuels et meilleur maquillage.
Norbourg de Maxime Giroux permet à l’acteur Vincent-Guillaume Otis de repartir avec l’Iris de la meilleure interprétation masculine dans un premier rôle, le méconnu Sin La Habana de Kaveh Nabatian remporte très justement le meilleur premier film, tandis que les ventes internationales de Bootlegger permettent au film de Caroline Monnet de s’adjuger l’Iris du film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec. Le mélodrame sportif SAM de Yan England a quant à lui remporté l’Iris Prix du Public.
Notes : * = plus un remis l’année suivante, ** = 9 reçus en 2011 et un en 2012
