Ça y est, c’est officiellement confirmé. Mardi 17 février, coincé entre les nominations au Jutra, entre les préparatifs des RVCQ, un laconique bulletin statistique émis par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec a confirmé les piteux résultats du box office québécois de 2008. Résultats qui nous plongent à un niveau inférieur à celui de 2002. Je ne reviendrais pas sur les raisons qui ont causé cet échec, j’en bloguais en janvier en qualifiant le cinéma québécois de « malade »…
Ces chiffres de sont pas un coup d’épée dans le dos des Rendez-vous du cinéma québécois et ne remettront pas en cause la participation de dizaines de milliers de cinéphiles à cette grande sortie hivernale (voir mon agenda des RVCQ). Non, ces chiffres viennent malheureusement nous rappeler une triste réalité, qu’il est plus confortable d’oublier pendant un instant. Et pourtant… il faudra bien un jour analyser la fragilité de notre cinéma par rapport à celui des autres pays, il faudra forcément comprendre la baisse globale de la fréquentation au Québec et il faudra sans aucun doute comprendre comment rendre nos structures de financement moins lourdes et moins bureaucratiques…
En janvier, après l’annonce de ces chiffres, les yeux se sont tournés vers 2009. Très vite, on nous a promis une très belle année de cinéma, en allant même jusqu’à prédire un grand cru. Alors, que va-t’il se passer en 2009 qui pourrait justifier ce redressement tant attendu?.
Plus de films en 2009
Par rapport au mois dernier, on a maintenant une meilleure idée de ce qui devrait être diffusé sur nos écrans cette année. À ce jour, environ 20 films sont d’ores et déjà programmés et la liste s’allonge encore ; c’est donc plus de 25 films qui devraient prendre l’affiche, sauf changements de dernière minute. C’est plus que l’an dernier (20 films sortis). Est-ce que cela aura un impact sur les résultats? Sûrement, mais à mon avis, à lui seul il sera minime. Pour mémoire, en 2002 il n’y avait pas 20 films présentés… et les recettes étaient de 7% supérieures.
Une offre diversifiée
Ça par contre, j’y crois un peu plus… L’un des faits majeurs de l’an dernier, c’est la relative homogénéité des films présentés, qui à mon sens a causé le plus de tort aux films eux-mêmes. Cette année, entre drame psychologique, comédie, film d’ados ou de jeunesse, film d’action, film fantastique et autres bizarreries, le public aura un éventail de solutions des plus éclectiques. À mon avis cela constituera la seule vraie différence par rapport à l’an dernier et cela aura, j’en suis convaincu, une importance capitale dans les résultats.
Plus de films et une offre diversifiée, voilà donc un très rapide survol de ce que nous réserve 2009 et qui me fait croire que la forte tendance à la baisse sera jugulée cette année. Toutefois, je note que les résultats des premiers films présentés sont particulièrement faibles (sauf pour Polytechnique qui est à part) puisque quatre des cinq films déjà sortis termineront leur carrière en dessous de 15 000 $ de recettes en salles… Avouons que l’année démarre lentement, même si traditionnellement cette période de l’année n’est pas propice aux blockbusters. Les deux prochains millionnaires potentiels que sont Grande Ourse et Dédé devraient nous donner un peu d’espoir avant la trêve du printemps…
À suivre donc.