Encart presse pour le film l’Initiation
Une jeune femme allongée dans son lit se caresse en lisant un livre . Rêve érotique d’un homme lui faisant l’amour. Voilà Victoire. Au petit matin, elle sort de la maison et plonge, nue,
dans un lac. Générique du film : Chanson « Mon amour, un jour il viendra, il me fera vivre à mon tour une vie de velours… »
Attention, la totalité de l’intrigue y est dévoilée.
Après cette baignade matinale, la journée commence. Au bord de la piscine, elle parle à Nadine une jeune femme sans pudeur. La mère de Nadine arrive et engage la conversation, elle est
contente que les deux jeunes femmes partent en appartement ensemble, Victoire pourra surveiller la tenue de sa fille.
Sur le lac, dans son yacht Richard arrive alors. Les deux jeunes femmes partent le rejoindre. Chanson « Avec un bateau c’est vivre en liberté comme un oiseau… ». Les jeunes gens se
mettent alors d’accord pour organiser un parté à tout casser, puisque les parents de Nadine partent pour quelque temps. Victoire qui rentre en lettre à l’université d’automne, recommande Ã
tous les passages crus du livre qu’elle lisait hier soir « L’Initiation » de l’auteur français Gervais Messiandre. Or il se trouve que M. Messiandre est le futur professeur de Victoire…
À son arrivée à l’aéroport, la douanière n’a d’yeux que pour le beau Gervais. Pendant ce temps, au bord de l’eau Victoire coule des instants de bonheur avec Pierre, son amoureux, jeune, blond
et beau. Chanson « Maman ne m’a pas dit de prendre garde à tout… ».
Le party bat son plein, des couples dansent des slows, tendrement enlacés, des coupes à la main… nous buvons à la fin de l’été?… non à l’amour déclare l’un des convives en servant le
champagne. Nicole s’éclipse dans la chambre de ses parents avec un bel inconnu, Victoire se laisse embrasser par Pierre… et quand elle se laisse déshabiller c’est la voix de Messiandre
qu’elle entend… Mais, prise de remord, elle le quitte sans crier gare. Elle n’est pas prête. Je ne t’en veux pas lui dit elle…
Sur le perron de l’université, Pierre rencontre Nadine qui sort à l’instant de la tour des Vierges*… c’est du tourisme nostalgique d’après elle. Puis il va à la librairie où travaille
Victoire, mais là il lui refuse un rendez-vous organisé par un groupe d’amis, rendez-vous au cours duquel Gervais Messiandre causera littérature. À la surprise générale, Messiandre, loin
d’être le vieux rabougri que l’on prévoyait, se révèle être un fervent défenseur de l’érotisme et de l’amour contre les valeurs morales dépassées.
Pendant ce temps, Pierre se laisse montrer le paradis par Nadine. Il semble donc avoir choisi le camp de la liberté de Nicole au mépris de la prude Victoire.
Le lendemain, Messiandre invite Victoire à lui servir de guide à travers Montréal et l’invite à souper ce soir. Conversation amicale et complice des deux protagonistes. Pierre et Nadine
arrivent au même moment dans le restaurant. Après le souper, Messiandre et Nicole se promènent dans les rues, font les magasins, c’est l’occasion pour eux de se rapprocher. Chanson «
Donne moi la main, je sais le chemin, je t’emmènerai dans une cité, une maison dorée dans l’air de janvier… ».
Déjà les rumeurs sur la relation du professeur et de la jeune étudiante vont bon train. Et c’est vrai que la Victoire elle semble bien occupée ces temps-ci… Elle est toute chose la petite,
elle parcours les rues sans but précis et imagine un amour possible avec le professeur de ses rêves.
Dans la scène suivante, dans un sauna, les quatre jeunes femmes parlent de leur vision de l’amour, du sexe, de la vie avec les hommes, de la contraception, du bonheur… que chacune doit
trouver « à notre façon, par nos propres moyens » de conclure Victoire.
La relation qu’entretient Victoire avec Gervais, devient de plus en plus intime. Chanson « Au temps du cÅ“ur on a vingt et du bonheur entre dents… ». Mais ce soir, c’est plus que de la
tendresse qui unira les deux corps. Dans une étreinte interminable, Gervais et Victoire ne font plus qu’un. Musique romantique avec violons, lumières tamisées et contre-jours évocateurs.
Si le bonheur du couple est à son apogée après cette nuit magique ; il n’en est pas de même pour Pierre qui découvre à l’improviste sa Nadine dans les bras d’une de ses anciennes conquêtes.
Encore une autre promenade de nos amoureux dans le Montréal souterrain au son de la chanson « Maman ne pas dit de faire attention à moi, je joue avec le feu et je sais que tu aimes bien
ce jeu là … » Puis, comme c’est c’est l’été des indiens, on visite les Laurentides, en voiture décapotable, bien entendu.
Il ne reste que quinze minutes au film ; alors il est grand temps que cet idyllique portrait s’assombrisse. Alors qu’elle s’est absentée, Gervais se met à penser à sa relation avec Victoire,
à sa vie, à sa femme restée en France… Il sort.
De retour chez Gervais, Victoire trouve ce mot « ma chérie, je me pose de graves questions… ». Elle aussi. Elle va alors coucher chez Francine, une amie plus vieille qu’elle à qui elle se
confie et de qui elle peut recevoir des conseils.
Le lendemain, Messiandre reçoit une lettre de sa femme (voix off) et repense à tout ce qui lui est cher là bas. Il appelle Air Canada.
C’est dans le parc de l’université que Victoire et Gervais se rencontrent pour la dernière fois et s’avouent ne pas être sûrs d’eux ni de cette relation impossible. Ils se séparent sur la
chanson « Mon pauvre amour ne pleure pas, on s’aimera longtemps après… Au fond du cÅ“ur on a vingt ans… »
* : la tour des vierges est le surnom de l’une des résidence étudiante de l’Université de Montréal. En 1970 cette résidence était réservée aux filles.
Pendant ce temps, Pierre se laisse montrer le paradis par Nadine. Il semble donc avoir choisi le camp de la liberté de Nicole au mépris de la prude Victoire.
/p
