Avec sa trentaine de films de fiction, l’année aura été moins fournie que l’an dernier. Une dizaine de films en moins sont sortis sur les écrans en 2012, comparativement au record enregistré l’an dernier. Mais bien sûr ce qui a retenu l’attention – trop – ce sont les nombreuses tirades toutes aussi surfaites les une que les autres sur la prétendue mauvaise santé du cinéma québécois. Malgré tout ce qu’on a pu en dire, le cinéma québécois est encore bien vivant. Peut-être pas dans els tableaux de statistiques, mais dans les cÅ“urs et les mémoires.
Voilà le top 5 des films qui auront illuminé mon année cinématographique.
5 – Laurence Anyways
Laurence Anyways (Melvil Poupaud)
Affirmation – Histoire d’un amour peu ordinaire – et donc maudit – Laurence Anyways reprend les thèmes chers à son auteur et ne déroge en rien aux effets de style et de mise en scène des deux premiers films de sa cinématographie. Filmé avec flamboyance et servi par une distribution hors pair.
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4 – Camion
Camion de Rafaël Ouellet (Julien Poulin ©K-Films Amérique)
Retour aux sources – Visuellement très réussi et d’une rare sobriété, Camion s’insère dans nos esprits avec délicatesse et laisse entrevoir, avec un optimisme teinté de nostalgie, une possible reconstruction de l’âme humaine. Voilà un beau retour aux sources vers la cellule chaude et rassurante de la famille, ressoudée après un drame que l’on croyait fatal.
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3 – La mise à l’aveugle
Micheline Bernard et Pierre-Luc Brillant dans La mise à l’aveugle de Simon Galiero (image: FunFilm distribution)
Le grand bluff – Micheline Bernard, comédienne peu connue, incarne avec justesse cette femme oubliée de son mari et ignorée de ses proches qui trouve dans le jeu une importance sociale et qui parvient à reprendre le contrôle de son estime et, ultimement, de sa personnalité. Voilà une très belle surprise dans un cinéma d’auteur québécois.
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2 РRom̩o Onze
Bandeau pub du film Roméo Onze d’Ivan Grbovic (©Métropole Films)
Parcours initiatique – Avec ce portrait d’un jeune homme qui devra apprendre à dépasser ses angoisses et ses craintes – magnifiquement personnifié par le jeune Ali Ammar – Ivan Grbovic signe un film d’une humanité et d’une force exemplaire.
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1 – Rebelle
Les parents déshumanisés (Rebelle de Kim Nguyen)
Guerre et poésie – D’une grande beauté visuelle et empreint d’une poésie sensible, Rebelle de Kim Nguyen explore les affres de vies tragiques, sans jamais entrer dans une description mélodramatique de la douloureuse problématique des enfants soldats.
