Lubna Azabal dans le rôle de Nawal (Incendies ©micro_scope)
Le public se verra offrir une cohorte exceptionnelle de quatorze films en trois mois, soit presque le double de l’an dernier. Les films proposés semblent – sur papier du moins – très prometteurs, même si les thèmes seront plutôt sombres et risquent fort de rebuter plusieurs spectateurs. Dans ce foisonnement d’images animées, quelques productions à petit budget, plus intimes et plus lentes, tenteront de sortir du lot.
Finies les cabotinades estivales
À l’instar de Tromper le silence de Julie Hivon, le premier sur la liste, les thèmes abordés par nos productions automnales ne feront pas dans la légèreté. On pourra ainsi se plonger dans des thèmes graves comme des histoires de deuil (Route 132, À l’origine d’un cri et The High cost of living), la quête de la famille (Incendies), les gangs de rues (Sortie 67), les enfants en difficultés (10 1/2) et les tourments psychologiques (2 fois une femme), ou encore des histoires de dépassement de soi (Reste avec moi).
Bref, l’ambiance sera plutôt sombre. Il faudra attendre novembre pour se la jouer plus relax (encore que…) avec Une vie qui commence de Michel Monty mais surtout avec Lance et compte, sans nul doute LE blockbuster de l’automne.
De hautes espérances
Avec des parts de marché en chute libre en 2010, le cinéma québécois tentera de se refaire une santé pendant cette période cruciale. De nombreux acteurs et observateurs placent donc en cet automne surchargé de hautes attentes en matière de résultats au box office.
Si l’on peut s’attendre à de belles réussites (Incendies, Route 132, Le poil de la bête, Lance et compte), on peut aussi s’interroger sur l’impact de la quantité de films proposés sur les “petits” films, en espérant qu’ils y trouveront tout de même leur compte. C’est le cas de Curling de Denis Côté, le film que j’attends avec le plus d’impatience, mais aussi 2 fois une femme, 2 frogs dans l’ouest et Sortie 67.
Quoi qu’il advienne, il est à noter que la plupart de ces films font montre de belles qualités. Un bon nombre d’entre eux pourraient même se retrouver dans les palmarès de quelques festivals internationaux et bien entendu, parmi les finalistes des Jutra et Génie 2011.
Sur ce, très bon automne de cinéma québécois.
