Résumé détaillé de J’ai tué ma mère de Xavier Dolan

Hubert Minel, 16 ans, ne supporte pas sa mère. Il la hait, même. Au point de vouloir la tuer… Pourquoi? Lui, l’intello qui pète plus haut que son trou, il n’accepte tout simplement pas qu’elle lui fasse honte à ce point. Mais que lui reproche-t’il au fait? En fait, il lui reproche à peu près…

Hubert Minel, 16 ans, ne supporte pas sa mère. Il la hait, même. Au point de vouloir la tuer… Pourquoi? Lui, l’intello qui pète plus haut que son trou, il n’accepte tout simplement pas qu’elle lui fasse honte à ce point. Mais que lui reproche-t’il au fait? En fait, il lui reproche à peu près tout: elle s’habille mal, mange salement, n’a pas pas goût, bref, c’est pire que tout! Depuis le départ du père il y a dix ans, Chantale l’élève seul, dans un bungalow de banlieue triste et morne. Tous les jours, elle le dépose à l’école, prépare ses repas et fait son lavage. Sans rechigner, elle accepte les remontrance et lui pardonne tous ses griefs…

<img class="size-full wp-image-140" title="Anne Dorval et Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère" src="http://chessai.herobo.com/wp-content/uploads/2012/09/j-ai-tue-ma-mere_dorval-dolan.jpg" alt="Anne Dorval et Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère" width="361" height="201" /> Anne Dorval et Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère

Un matin, Hubert ment à sa professeure, Julie Cloutier, pour s’épargner un pénible devoir, celui de raconter l’effort accompli par les mères comparé à celui des pères. Il déclare à Julie que sa mère est morte. Le lendemain, Chantale, la mère d’Hubert, fait irruption dans la classe de son fils et le sermonne devant tous les élèves. Après une folle course-poursuite dans les corridors de l’école, Hubert parvient à s’enfuir. Julie le retrouve alors qu’il erre sur le trottoir, en contrebas de l’autoroute. Elle l’emmène manger dans un resto miteux, mais qui lui rappelle plein de souvenirs de jeunesse. Elle avoue à Hubert qu’elle aussi a rompu le contact avec son père il y a dix ans de cela. Leur amitié commence à naître.

Le soir, après avoir réintégré la maison, Hubert demande à sa mère l’autorisation d’aller vivre seul en appartement. Prise entre son spider solitaire et son émission de télé, Chantale accepte sans vraiment avoir pris le temps d’y penser. Avec Antonin, son petit ami qu’il aime en secret, Hubert visite l’appartement. Il a enfin trouvé sa liberté!

Mais le lendemain, alors qu’il informe Chantale qu’il a visité l’appartement, elle se ravise et conclut qu’à son âge, il est hors de question qu’il aille vivre seul, lui qui ne sait même pas faire une brassée de linge tout seul! Immense déception d’Hubert et nouveau clash entre eux deux.

Il aime bien aller chez Hélène, la mère d’Antonin, il y trouve le calme et le réconfort, mais aussi le sérénité qui règne, entre Hélène et son fils. Le père est parti lui aussi, mais au moins, ces deux-là, ils s’aiment!.

Un samedi peu ordinaire s’annonce, Hubert a changé. Il fait la vaisselle, prépare le repas, passe la balayeuse… bref le parfait petit enfant! Denise vient à la maison et avec Chantale, elles partent toutes deux au salon de bronzage. Là alors que les deux femmes attendent leur tour, Hélène informe maladroitement Chantale de la relation amoureuse qui existe « depuis deux mois moins une semaine ». entre leurs deux fils.. Chantale est outrée et ne sait que dire, mais elle n’ose affronter la réalité en face et n’en parle pas à son fils.

Le même soir, spontanément, elle propose à son fils de le déposer au vidéoclub pendant qu’elle fera l’épicerie. Après une trop longue attente dans l’auto, Chantale n’en peut plus et surgit dans le magasin en furie et engueule son fils devant tout le monde, comme elle l’avait fait dans la classe. Elle prend l’auto et va se stationner un peu plus loin. Elle récupère Hubert et encore une fois, une chicane très violente éclate. Hubert se réfugie chez Julie et passe la nuit chez elle. Le lendemain matin, Hubert quitte Julie à regret. Elle lui donne un recueil de textes d’Alfred de Musset.

Puis quelques temps après, Hubert est invité par son père à venir chez lui pour regarder des DVD… mais, une fois rendu chez lui, en voyant sa mère assise sur le sofa, Hubert comprend qu’il est tombé dans un guet-apens. Son père lui apprend alors que devant ses résultats scolaires minables et l’absence de solution moins radicale, ils n’ont eu d’autre choix que de l’inscrire dans un pensionnat situé en région.

Après quelques jours d’école, il fait la connaissance d’Éric, un beau grand blond qui lui fait de l’oeil. Un samedi soir, en boîte, les deux hommes s’embrassent mais Hubert s’enfuie en courant! Il débarque en sueur chez sa mère à qui il déclare toute l’étendue de son amour. Enflammé et sous l’effet du speed, Hubert dit n’importe quoi, de façon incohérente et désordonnée… Chantale n’y voit que du feu. Mais le lendemain dimanche, il découvre une lettre de réinscription au pensionnat. Le soir, il pique une énième crise à sa mère, mais elle se rebelle (un peu) et lui ordonne de retourner au pensionnat par ses propres moyens car elle a décidée de ne pas l’accompagner. En chemin, Hubert se fait agresser par deux jeunes du pensionnat qui le traitent de tapette. Il arrive en sang à la porte d’entrée.

Pendant ce temps, Chantale trouve par hasard des cassettes vidéos d’Hubert qui se filme en racontant pourquoi il ne supporte pas sa mère. Le lendemain, au bureau, elle reçoit un coup de fil du directeur du pensionnat qui l’informe qu’Hubert a fait une fugue. Elle s’engueule avec le bonhomme qui l’accuse inderectement d’être la cause de tout ce qui arrive… Dans un accès de rage rarissime de sa part, elle engueule cet imbécile dans une tirade ininterrompue d’injures et de quolibets.

<img class="size-full wp-image-141" title="Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère" src="http://chessai.herobo.com/wp-content/uploads/2012/09/j-ai-tue-ma-mere_dolan.jpg" alt="Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère" width="306" height="196" /> Xavier Dolan dans J’ai tué ma mère

Hubert a demandé à Antonin de l’emmener à Montmagny, au chalet familial… Chantale le retrouve. Au bord de l’eau, sur un rocher (photo ci-dessus), la mère et le fils s’assoient l’un à côté de l’autre, ils joignent leurs mains… Parmi les cris de goélands, une paix fragile semble s’installer.

(Charles-Henri Ramond, copyright, juin 2009)

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